Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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courante se montre dans la vallée à 1.500 mètres en amont du caravansérail. En 1856, elle donnait lieu à un marais infect qui était une cause d'insalubrité pour les environs. Le génie militaire a desséché ce marais et facilité le cours des eaux, en arrachant tous les végétaux qui encombraient le lit de l'Oued, et faisant, suivant le thalweg de celle-ci, un grand fossé de drainage qui a été rempli de pierres sèches. Ce travail a augmenté le débit de la rivière qui est aujourd'hui d'environ 5 litres à la seconde. Il Serait facile de l'augmenter encore au moyen de tranchées coupant les deux rives, normalement à la conduite faite dans le thalweg. On observe, en effet, sur les berges du coteau longeant ces deux rives, de noneibreuses infiltrations qui se perdent la plupart avant d'arriver au lit principal. Parmi ces infiltra-
tions, les unes viennent de bas en haut, à travers les fissures d'une couche de marne bleu jaunâtre, ce qui indique qu'elles sont animées d'une force ascensionnelle ; les autres viennent latéralement et sont fournies par les roches gypsosableuses perméables qui forment la partie supérieure des berges. L'une des sources alimente un abreuvoir en maçon-
nerie, situé sur la rive gauche au pied du caravansérail. L'eau de l'Oued est verdâtre et de mauvais goût, à cause surtout de la grande quantité de matières organiques qu'elle renferme. Un barrage l'utilise pour l'irrigation de quelques
cultures. La vallée répand encore dans les environs une odeur infecte comme celle d'Ain Chemmara, et qui provient de la réaction réciproque des sulfates terreux et des matières organiques. Le lit de la rivière a été déblayé sur h 000 mètres envi-
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siliceux jaunâtres, mêlés de filets de gypse blanc. Parfois au même niveau, ces sables sont remplacés par du gypse farineux ou par du calcaire blanc à tissu très-compacte. Celui-ci présente un assez grand développement à 1,5oo mè-
tres sud du poste. Il y forme sur 5 mètres de hauteur des couches régulières de om,5o de puissance. Il est rempli de cavités grossièrement cylindriques, verticales et sinueuses, comme si elles avaient été produites par des gaz se dégageant au milieu de matières pâteuses. On y trouve aussi des hélix et des physes? fossiles, toutes coquilles terrestres ou fluviatiles. Les couches sont régulières et plongent trèslégèrement au N.-N.-O. comme la vallée elle-même, c'est-àdire comme le relief extérieur du sol. -
La coupe fig. 7 a été menée à 1.5oo mètres sud du caravansérail en travers de la vallée ; elle correspond à une cascade formée par les couches calcaires d'eau douce ser-
vant de lit à la rivière ; tandis que sur la rive droite la
berge se compose principalement de calcaire compacte ou terreux, sur la rive gauche elle se compose de sables quartzeux mêlés de gypse. Ces sables dominent auprès du caravansérail; ils renferment de nombreux hélix et nous y avons trouvé des ossements fossiles très-fortement brunis. Le 14 juillet 1862, nous avons pris la température des eaux suivantes d'Ain Ousserah Puits de la cour du Caranvansérail. a. L'eau s'y tient à 4',5o sous le sol b. Eau de l'Oued, à l'aval de toutes les infiltrations.
est couvert de joncs sur 5oo mètres de longueur, et l'on pourrait en obtenir par le drainage un volume d'eau assez notable. Les berges sont formées à la partie supérieure de sables
TEMPÉRATURES, degrés.
. . .
17,66 29,00
Infiltrations de la berge de la rive gauche de l'Oued.
ron de longueur et le cours de l'eau superficielle s'arrête là où l'on a cessé de déblayer le thalweg. En amont, celui-ci
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c. Fontaine-abreuvoir n. i b. Bouillon n° 2
25,00 25,00
c.
n° 5
22,00
f.
n°11
25,00
g.
n. 5
IL.
n° 6
25,0o 20,00
TOME V, 1861
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