Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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CHAUDIÈRES A VAPEUR.
Il est évident, d'après cela, qu'au moment de l'explosion la paroi en cuivre a cédé et s'est gonflée vers l'intérieur, suivant une ligne horizontale correspondant presque exacte-
ment à la deuxième rangée de rivets. S'il en avait été autrement, si l'arrachement avait commencé par le haut, il est clair que le lambeau de cuivre entraîné par le ciel serait
testé en avant et qu'il n'aurait pas été saisi et rabattu contre la paroi tubulaire, dans la position que représentent les fig. 2 et 5.
En examinant les dessins des faces latérales du foyer (fig.
2 et 3) ou la face postérieure du foyer (fig. i) , on est
frappé de la symétrie remarquable qu'elles présentent, symétrie qui s'étend même aux détails des déchirures et aux singuliers enroulements dont nous avons parlé. Les armatures du ciel n'avaient pas bougé, les petites cornières placées sous leur extrémité postérieure étaient convenablement disposées ; la paroi en cuivre, mesurée en
divers points, avait une épaisseur égale ou supérieure à millimètres et par conséquent bien suffisante; le métal des entretoises aussi bien que des parois planes était d'excellente qualité, et la construction paraît irréprochable sous
tous les rapports.' L'état des entretoises donnait lieu à des observations importantes : sur les côtés, elles étaient restées exactement à leurs places respectives, sans déformation ; le pas de vis qui
était engagé dans la paroi en cuivre était intact; il est reinarquable que si l'on examinait dans la partie rabattue les trous de la paroi en cuivre correspondant à ces entretoises, on trouvait également le filet du pas de vis déformé mais sans aucun arrachement. Sur la face postérieure, un nombre considérable d'entretoises appartenant aux première, deuxième et troisième rangées de rivets se trouvaient rompues antérieurement à l'accident; la surface de rupture était terne et lisse, elle contrastait avec l'aspect grenu et brillant des nombreuses
LOCOMOTIVES.
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EXPLOSION.
surfaces d'arrachement qu'i fournissaient, tout autour, des termes de comparaison. Du reste, en les examinant de plus près, on observait sur la tranche de la cassure des incrustations calcaires plus ou moins abondantes, suivant leur ancienneté mais qui ne permettaient aucun doute. La rupture avait toujours eu lieu à ras de la plaque de tôle ou de la plaque de cuivre et à peu près en nombre égal de part et d'autre. Sur 17 entretoises, il y en avait 8 rompues à ras de la paroi extérieure en tôle et 9 à ras de la paroi intérieure en cuivre. Ces 17 entretoises se trouvaient ainsi réparties entre les diverses rangées. EN ER ETOISES
-
rompues.
intactes.
Première rangée
G
Deuxième rangée.
9
Troisième rangée.
2
8
17
13
Totaux
4
Le nombre des entretoises étant de lo sur chaque ligne horizontale, on voit que la paroi intérieure du foyer était presque complètement dégarnie de ses appuis sur toute l'étendue de la deuxième rangée. Causes de la chute du pont. - La chute simultanée du pont, les déformations singulières que portait la locomotive
aux faces extérieures d'avant et d'arrière étaient des circonstances peu ordinaires, et il se produisit, pour en rendre raison, plusieurs hypothèses qu'un exarrien approfondi a
fait disparaître. Nous n'en citerons qu'une seule parce qu'elle s'appuyait sur des faits qui paraissaient avoir quelque importance. Des témoins, arrivés sur les lieux immédiatement après l'accident, affirmèrent, d'une part, que le frein du tender était serré à fond, de l'autre, que le levier