Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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CFI AU:MÈRES A VAPEUR.
LOCOMOTIVES. - EXPLOSION.
C'est vraisemblablement la vibration de l'air, causée par l'explosion, qui a déterminé la chute immédiate du pont.
Quant à l'explosion ou, si l'on Causes de l'explosion. veut, à la chute du ciel du foyer, elle me semble suffisam-
Cette vibration, analogue à celle que cause l'explosion d'une
ment expliquée par le fait de la 'rupture antérieure de
poudrière, a été si violente que les herbes qui couvraient le talus ont été couchées à ras du sol, jusqu'à une distance assez considérable en arrière du pont. Ce pont, composé d'un tablier garni latéralement et en dessous par les deux
quelques-unes des entretoises placées au-dessus de la porte du foyer et qui relient en arrière la paroi en tôle et la paroi en cuivre. Cette partie des locomotives est, en effet, soumise à des efforts considérables et d'une nature toute par, ticulière. En effet, le ciel du foyer présente une paroi plane rendue rigide à l'aide d'armatures ; elle supporte, en raison
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poutres de support, formait une sorte de boîte ouverte par le dessous. La commotion causée par l'explosion elle-
même, le dégagement presque instantané d'une grande quantité de vapeur, soit au moment même de l'explosion et à une aussi faible distance, soit pendant le trajet effectué en l'air par la machine, étaient bien suffisantes pour soulever le pont, ce qui n'exigeait pas une très-grande force en raison de sa forme, de l'étendue de sa surface inférieure, de sa légèreté. L'extrémité de chaque poutrelle en tôle reposait sur une console formant saillie de 4 centimètres seulement sur la face intérieure de la culée ; elle n'était maintenue dans cette position que par le poids même du pont. Il ne fallait donc pas un effort bien considérable, s'exerçant de bas en haut,
pour briser le pont en son milieu et pour le détacher de ses supports comme cela est arrivé. Origine de la déchirure de la paroi postérieure en tôle. La chute du pont ayant eu lieu immédiatement après l'explosion, ses débris sont retombés au moment où la locomotive allait passer au delà. La machine, par suite de l'écrasement du ciel da foyer avait l'arrière relevé; l'angle du milieu de l'une des poutrelles rompues est retombé sur la face postérieure et l'a déchirée du haut en bas. Le mouvement de la locomotive, aussi rapide que celui de la chute- du pont, a empêché que la déchirure n'allât plus loin et explique les entailles dans la tôle analogues à des coups de burin, dirigés également du haut en bas, que nous avons signalés dans le voisinage de cette déchirure.
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de son étendue, et du nombre d'atmosphères, une charge qui n'est pas inférieure à aoo.000 kilogrammes. Ce poids se trouve réparti uniquement sur les parois antérieure et postérieure du foyer. Quant aux faces latérales, comme les. armatures latérales extrêmes reposent à une certaine distance de la projection horizontale de ces parois, il est difficile d'admettre que celles-ci contribuent bien efficacement à soutenir une portion de cette énorme charge. La paroi antérieure ou plaque tubulaire est renforcée dans son épaisseur ; elle est encore consolidée par les tubes et par les viroles de serrage et il n'y a rien à craindre de ce côté, mais du côté de l'arrière, il s'exerce sur la tranche de cette paroi
verticale un effort de 5o.000 kilogrammes (moitié 'de la pression totale). Cet effort doit se transmettre sur toute la hauteur de la paroi du foyer qui a im,5o, et il n'est équilibré qu'à la base du foyer sur le cadre qui lui sert de support. Si l'on songe que cette paroi n'a que ii à milli-
mètres d'épaisseur, on conçoit à priori qu'elle ne Peut résister à la charge de 4 à 5. 000 kilogrammes par décimètre courant qu'elle supporte qu'a la condition d'être maintenue dans un état de rigidité absolue. Les entretoises remplissent cette fonction et, sous ce rapport, cette paroi se trouve placée dans les conditions semblables à celles des feuilles de tôle employées habituellement dans les constructions, dans les ponts en tôle, etc. Mais il y a une différence essentielle dans l'espèce qui nous occupe : les entretoises