Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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LOCOMOTIVES. -- EXPLOSION.
CHAUDIÈRES A VAPEUR.
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Si l'on remplace les lettres par leur valeur numérique: 5 2. De la rupture des entretoises et du calage des soupapes considérés comme cause d'explosion.
La rupture des entretoises est un fait tellement fréquent qu'on est en droit de s'étonner que les accidents, qui en doivent être la conséquence, ne soient ni plus nombreux ni plus graves. Il n'est pas douteux que ces ruptures ne soient dues, comme on l'a indiqué, à la différence de dilatation des parois en fer et en cuivre reliées pal. les entretoises. En effet, si l'on désigne par 1
r
on', 10 la longueur moyenne de l'entretoise, c'està-dire sa saillie en avant de la paroi en tôle dans laquelle elle est encastrée; om,009 le rayon du cylindre sur lequel s'enroule le filet ;
P1=, le poids de rupture; E RI
le coefficient d'élasticité ;
on sait que la valeur du poids de rupture est donnée par l'équation,
Pi = R
Tcr3
,
(1)
et que la flèche f correspondant à un poids quelconque P résulte de la formule
r=
on trouve que le poids de rupture P,
1 20 kilog.
D'autre part, la température de l'eau correspondant à une tension effective de 7 atmosphères est de 172°. Les coefficients de dilatation du cuivre et du fer étant respectivement
de 1/582 et de 1/819 ("), et la hauteur du foyer étant de im,5o4, le déplacement relatif de l'arête supérieure du foyer par rapport à l'arête correspondant de la paroi en tôle est au minimum de ,
5 oLi x. 1,7258,, (---8, 19= om,0o15.
Si l'on introduit cette valeur de f ,---;om,00l5 dans la formule (2) on en déduit
P = 2621,892.
Et- le moment de rupture,
ou
R par 21.000.000; E par 15. oo.000.000 (*),
4P l' 5r.Er"
(2)
un mauvais état d'entretien. La Compagnie, par l'organe de son défenseur, a soutenu que les soupapes avaient été calées et que le mécanicien avaft été victime de sa propre imprudence.
Cette flèche correspond donc à l'action d'un poids bien supérieur au poids déterminant la rupture (1 20 kilog. ),
et il est probable que si celle-ci n'a pas lieu aussi facilement, c'est que l'encastrement n'est pas absolu et que les parois dans lesquelles est engagée l'entretoise par ses deux extrémités, se prêtent à une légère déformation qui réduit la valeur réelle de la flèche ; mais il n'en est pas moins vrai qu'il y a une tension considérable, et que cet effort constamment répété doit amener la rupture de l'en(*) D'après les tableaux de M. Poncelet, cités dans les Formules, Tables, etc., par Claudel. (**) Tables de Lavoisier et Laplace, de o à 100°.