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CHAUDIÈRES A VAPEUR.

pour le moindre incident, lorsque la machine sera en pression. Pour remédier à ce grave inconvénient, la seule disposition qu'on ait proposée jusqu'à présent consiste à disposer transversalement les armatures du foyer, et en outre, comme la maison Cail l'a déjà fait, à faire supporter l'extrémité des

armatures sur des cornières solidement rivées aux parois extérieures de la boîte en tôle (1. Cette disposition, quoique bien motivée à certains égards, permet cependant quelques objections.

Avec la disposition actuelle des armatures, on possède dans la plaque tubulaire une paroi renforcée, qui offre une résistance très-grande, et on peut dire que de ce côté la sécurité est complète. Du côté de l'arrière, les armatures qui entourent la porte du foyer sont un moyen puissant de consolidation qui rend solidaires les parois intérieure et extérieure et amortit la charge verticale. On perd ce double avantage en disposant les armatures transversalement, et s'il est vrai qu'on diminue la charge par mètre courant, cette charge, encore très-considérable pour une paroi si mince, ne s'équilibre que sur le cadre du foyer après avoir traversé en quelque sorte chaque paroi sur toute sa hauteur; elle agit presque entière sur la partie inférieure soumise à une température excessive et dont la résistance doit être bien diminuée par l'action du coke incandescent. Essaie-t-on de soulager les parois intérieures du foyer en rattachant les armatures à la partie supérieure de la chaudière, comme dans certains modèles de Sharp frères et de M. E. Gouin, ou en disposant les armatures transversalement et en faisant reposer leurs extrémités sur les cornières dépendant de la boîte à feu extérieure? alors même que l'ajustage à froid serait parfait, le ciel de la boîte à feu in(*) Voir sur ce sujet les Annales des mines, 60 livraison de iSfis, page 1126.

LOCOMOTIVES.

EXPLOSION.

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térieure, dès que la machine est en feu, s'élève par l'effet des dilatations différentes emportant avec lui ses armatures; les parois latérales supportent tout le poids et l'appui qu'on voulait leur donner devient plus apparent que réel. Si, au contraire, l'on rend les armatures transversales solidaires des cornières qui les supportent, on s'oppose à l'effet

de dilatation du cuivre, ce qui amène d'autres inconvénients. Dans les nouvelles locomotives du chemin de fer du Nord,

les armatures sont complètement supprimées, mais c'est là un type tout à fait exceptionnel. On m'a signalé dans les ateliers de cette compagnie un système très-simple qui révélerait sûrement et sans retard la rupture d'une entretoise. Il s'agirait de forer un très-petit trou sur l'axe de chacune d'elles ; il est clair que Si une entretoise venait à se rompre, ce petit canal étant en communication avec la haute pression de l'intérieur de la chaudière, donnerait issue à l'eau ou à la vapeur et l'on serait immédiatement averti. La poussière qui s'accumulerait dans ces orifices suffirait sans doute pour empêcher l'accès de l'air dans le foyer, et du reste on pourrait y parer en arrêtant ce forage à une faible distance de la tête intérieure. Cette idée me pa-

raît bonne et mériterait assurément d'être soumise à des essais réguliers ; sa réalisation ne présente pas de difficultés

sérieuses, et si l'on a à lui reprocher de diminuer quelque peu la force de résistance de l'entretoise, cela est largement compensé par l'avantage de pouvoir remplacer immédiatement toute pièce rompue. Il en résulte une sécurité complète sur l'état du foyer ; quelques légères réparations faites en temps opportun éviteraient les réparations difficiles et coûteuses qu'il faut faire lorsqu'une paroi du foyer a soufflé, et qui laissent souvent quelque inquiétude après leur exécution.

Si la dilatation est la cause principale de la rupture des entretoises, il faut aussi faire une certaine part aux pressions