Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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SUR L'ÉCHAPPEMENT DES LOCOMOTIVES.
EXTRAITS DE L'OUVRAGE DE m. ZEUNER
l'avantage du dernier système, le cendrier fermé et la
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encore malheureusement aussi comparables que le voudrait
trappe mobile. Nous sommes donc arrivés par la théorie à réduire à ces deux systèmes les moyens de régler le tirage des locomo-
la théorie, et en attendant d'autres expériences, on ne
La pratique les avait d'ailleurs déjà consacrés à tives. l'exclusion de tous autres. Tous deux sont-ils également avantageux? Ici commence la discussion : en Allemagne et en France, on règle presque partout au moyen de l'échappement variable. En Angleterre
tèmes rendent exactement les mêmes services, surtout quand on ajoute à l'échappement un jet de vapeur directement em-
et sur la ligne du Nord-Est Suisse, on préfère établir l'échappement fixe, et régler le tirage en ouvrant plus ou moins la trappe du cendrier. A ne prendre que les résultats numériques de nos calculs, appliqués, il est vrai, à des types de machines particulières, les deux systèmes produisent pour un même poids de vapeur dépensée des tirages maximum assez différents L'échappement variable dans le cas du serrage maximum a donné pour le rapport
la valeur maxima ,8o8.
L'échappement fixe avec ouverture variable du cendrier récemment introduit dans les machines suisses, donne pour
= 2 ,Soo.
ce même rapport la valeur maxima D--
On pourrait être porté à en conclure que le changement effectué n'a pas été une amélioration ; mais la simple comparaison de ces nombres induirait en erreur, et les hypothèses sur lesquelles repose le calcul ne permettent pas une affirmation aussi absolue. On a supposé en effet qu'avant et après le changement la valeur du coefficient de résistence v. restait la même dans les formules, et cette hypothèse est loin d'être justifiée : il n'est pas douteux, au contraire, que p. ne change notablement par un feu tenu plus ou moins bas, par un plus
ou moins grand écartement des barreaux de grille, en un mot par une altération quelconque du foyer et de son allure; les exemples choisis faute d'autres ne sont donc pas
peut guère que s'en rapporter aux résultats de la pratique des deux systèmes ; or celle-ci prononce que les deux sysprunté à la chaudière et débouchant dans l'axe de la cheCe jet auxiliaire, le souffleur, a d'ailleurs l'avanminée. tage de permettre au mécanicien d'activer son feu, même au repos, à la seule condition d'avoir de la vapeur dans sa chaudière.
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Ce résultat était facile à prévoir, car il ne faut pas exagérer le reproche fait à l'échappement variable d'augmenter la contre-pression ; la perte de travail, quand on veut activer le tirage ; le mal produit, il faut le remarquer, n'est jamais considérable : il suffit au chauffeur d'un peu d'attention dans la conduite de son feu pour n'avoir presque jamais besoin de serrer à fond l'échappement, et pour garder toujours un degré d'ouverture voisin de la moyenne. Il peut même arriver qu'un serrage extrême, loin d'activer la production de la vapeur, la diminue au contraire ; ce sera
le cas où l'on arriverait à aspirer trop d'air, à en faire passer à travers la grille plus qu'il n'est nécessaire à une combustion complète. Tout l'excès d'air admis ne fait alors qu'abaisser la température de la boîte à feu et des tubes, et restreindre, au lieu de l'augmenter, la production de vapeur. Il faudrait se garder d'ailleurs de se borner à la comparaison des maximum. Ce qu'on doit demander aux deux systèmes en présence, ce n'est pas si l'un d'eux aspirera un
poids d'air supérieur dans le cas exceptionnel au tirage maximum, mais si tous deux permettront également d'ob-
tenir tout l'air nécessaire à la combustion quand la machine travaillera avec toute sa force, c'est-à-dire avec grande
dépense de vapeur. Or ce résultat est déjà atteint dans la plupart des locomotives à échappement variable par l'ou-