Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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NOUVELLE MÉTHODE DE CHARGEMENT
DES HAUTS F,:iURN EAL X.
qu'en France ils sont également répartis sur toute la sur-
la charge, à une distance à peu près moyenne, entre la paroi
face du gueulard et quelquefois même rejetés sur la circon-
et l'axe du fourneau, et à recueillir en même temps, vers le centre, la totalité des gaz. Malheureusement, nous le répétons, cet appareil ne s'est pas répandu, et l'on n'a pas
férence. Quant aux gaz, ils ont, chacun le sait, indépendamment de tout système de chargement, une tendance à s'élever, à ramper pour ainsi dire, le long des parois, où ils trouvent une moindre résistance. Cette tendance est efficacement combattue par le fait caractéristique de la mé-
thode anglaise d'une colonne centrale composée de gros fragments, tandis qu'elle subsiste tout entière et se trouve même favorisée par l'égale répartition de ces gros fragments, et surtout par leur accumulation auprès des parois, dans le cas de la méthode française ; enfin, et l'on ne saurait nous le contester, les prises de gaz à la circonférence, prin-
cipalement dans le cas d'un grand gueulard, né peuvent que faciliter encore ce courant des gaz vers les parois (). Ces remarques très-simples conduisent, dans notre opinion , à des conclusions pratiques sur lesquelles l'attention des métallurgistes n'est peut - être pas assez portée. On se demande, en effet, comment on n'a pas cherché plus sou-
vent. en France à se rapprocher des procédés usités en Angleterre. Ce n'est pas que la pensée de chercher à concilier les avantages d'un grand gueulard et d'un chargement à la circonférence avec l'avantage .non moins important de l'utilisation complète des gaz , ne se soit presentée aux personnes qui s'dccupent des progrès de notre industrie sidérurgique. Quelques efforts ont même été tentés dans ce sens. Il est regrettable qu'ils n'aient pas été poursuivis, qu'ils n'aient pas été répétés sur une plus large échelle, et qu'on ait trop facilement peut-être désespéré de leur succès. Il y a sept à huit ans, M. Coingt imagina un appareil fort ingénieux de fermeture ("), destiné d'abord à répartir (*) État présent de la métallurgie du fer en Angleterre, p. 132. (**) Annales des mines, 5' série, tome X, page 69.
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assez profité de ses incontestables avantages. Que le succès très-restreint de cette invention remarquable s'explique par
ses complications apparentes, ou par le reproche que lui ont adressé quelques personnes de ne pas permettre le chargement en wagon, il n'en est pas moins vrai que depuis son apparition elle n'a pas été, si nous sommes bien informé, employée ailleurs qu'à Aubin et à Montluçon.
Les autres tentatives qui se sont faites dans le sens de la méthode anglaise consistent dans l'application pure et simple du grand gueulard, sans rien changer du reste au mode de chargement usité déjà, ni aux dispositions des prises de gaz. On peut dire, en toute vérité, que ces tentatives ont été imparfaites, et qu'il n:en est résulté que des mécomptes. Aussi, les grands gueulards sont-ils définitivement proscrits de la plupart des usines de nos contrées. Nous pourrions en citer où les diamètres de <2",io au gueulard sont considérés comme un maximum. Ce n'est pas, nous le répétons, qu'on n'ait souvent essayé des gueulards dont les dimensions ne fussent plus considérables. Un de ces essais incomplets a été tenté aux usines de Pont-Évêque, à Givors,
et fut pour nous le point de départ de nos recherches. On avait voulu, dans ces usines, essayer d'un gueulard de 3",2o, en se refusant du reste à admettre d'autres prises de gaz que celles de la circonférence ; et, ce qui était plus grave encore, on croyait ne devoir apporter aucune modification à l'appareil de chargement. Cet appareil,
cône répartiteur et obturateur, avait in',5o de diamètre à la base. Placé sur un gueulard de cette grandeur, il ne pouvait produire aucun effet utile de répartition des matières, et celles -ci demeuraient en effet accumulées vers TOME V, 186li.
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