Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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SONDAGES EXÉCUTÉS EN 1865
DANS LA PROVINCE D'ALGER.
enlever les sables du trou de sonde au moyen du jeu d'une pompe à incendie et d'une forte pompe aspirante Letestu, on a descendu une colonne de om,19 de diamètre d'une Ion-. gueur de 55 mètres; elle s'est arrêtée à 55 mètres de profondeur reposant fortement sur les sables. Malgré le jeu de la pompe Letestu, destinée à mettre les sables en mouvement, il a été impossible de faire descendre la colonne de on',19, et on l'a retirée ensuite avec beaucoup de peine, à cause des sables qui adhéraient à la colonne ait fond du trou. Voici les essais qui avaient été faits avant l'introduction de la colonne de ow,19 : on a injecté de l'eau dans le fond du trou de sonde, en même temps qu'on mettait les sables en mouvement au moyen d'une tige de fer aciérée par le bas. Ce moyen n'a eu aucun succès, et les sables ont remonté dans l'intérieur des tubes de 2m,3o au lieu de descendre. Alors on a descendu dans le fond du trou le tuyau d'aspiration de la pompe de Letestu. On a mis les sables en mouvement au moyen d'une tige de fer et l'on a fait fonctionner simultanément les deux pompes. La pompe aspirante a retiré ainsi beaucoup de sables du trou de sonde ; mais il en affluait dans le fond beaucoup plus qu'on n'en retirait par la pompe aspirante. On a fait fonctionner isolément la pompe aspirante de Letestu, sans obtenir aucun résultat de désensablement. On a essayé avec une tige de fer ronde, aciérée par le
lissante. De ce que les sables étaient remontés de 1 2 mètres
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bas, de pénétrer au-dessous de la couche de sable; la pointe de cette tige n'a pu descendre au-dessous de 45m,77
et elle n'avait pas encore traversé toute l'épaisseur des sables.
En définitive, nous avons employé à El Mesran tous les procédés indiqués par la pratique des sondages, et tous ces
procédés ont échoué devant les sables fluides que nous avions à traverser. C'est d'autant plus malheureux que le
point d'El Mesran était bien choisi pour avoir de l'eau jail-
dans l'intérieur de la colonne de retenue de orn,27 de diamètre, on pouvait en conclure qu'ils servaient de lit à une nappe ascendante. C'est en effet ce que le thermomètre a démontré d'une manière incontestable. La température de l'eau du trou de sonde est de 17°, tandis que celle des puits voisins variait à la même époque (12 février 1865) de 12° à 15°. L'augmentation de température de l'eau du trou de sonde vient certainement de ce que l'eau remonte du fond. du trcu. L'eau du trou de sonde est à peu près de même nature que celle des puits du voisinage. Cette eau est po table en hiver; en été, l' eau des puits ordinaires d'El Mesran est impotable. 11 est permis de supposer que l'eau du sondage conservera une composition à peu près constante dans toutes les saisons, et que, par conséquent, elle sera potable en été ; il y a donc utilité à conserver le trou de sonde d'El
Mesran. On peut espérer qu'en été il fournira de Peau potable au poste-café et à l'auberge voisine. En tout cas, c'est une expérience à faire, en raison de la mauvaise qualité de l'eau de surface d'El Mesran pendant l'été ; si elle réussit, nous pourrons avoir en ce point un puits ascendant qui servirait à l'alimentation des voyageurs. Il suffirait de creuser un puits ordinaire jusqu'à 1 mètre en contre-bas du niveau auquel s'élève la nappe jaillissante. Ce niveau est de 6 mètres environ au-dessous du sol. Le puits artésien étant conservé, lorsqu'on sera éclairé par une plus grande pratique des sondages des Zahrez, il peut se faire qu'on puisse reprendre plus tard avec plus de succès le sondage d'El Mesran.
En conséquence, nous avons été autorisé par M. le général Jusuf, commandant la division d'Alger, .à ne pas arracher les deux colonnes de tubes de on',5n et o',27 de dia-
mètre qui maintiennent les parois du trou de sonde d'El Mesran, et à conserver ce trou de sonde comme un objet d'expérience.