Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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GRANDES MASSES D'AÉROLITHES
de fer météorique et des trous dans la terre, dont il présume qu'on avait extrait des gros blocs. Il y avait même des trous plus profonds qu'on avait ouverts dans l'espoir de trouver un filon métallifère. Mais ce qu'il y a de remar-
quable, c'est que le voyageur y trouva la superficie de la terre parsemée de très-petits morceaux de fer dont la plupart n'avaient que 2 grammes de poids et beaucoup d'autreS étaient très-minces, flexibles, non élastiques, .caver-
neux, et ne pesaient chacun que ià
2 décigrammes. Des milliers de ces petits morceaux étaient disséminés à la surface, sur une étendue d'environ, Go à 8o pas en longueur et
de
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o pas en largeur. Leur composition est, du reste, la
même que celle des gros blocs ; c'est toujours du fer nickelifère contenant environ lo p. 100 de nickel, avec quelques millièmes de cobalt et de l'olivine plus ou moins décomposée (r). Aérolithe de la sierra de Chaco. - Les masses météoriques qui font l'objet de ce travail viennent du même dé-
sert d'Atacama, et à peu près de la même distance de la côte ; mais elles ont été trouvées à plus d'un degré de latitude plus au sud sur le prolongement du même versant des Andes, et probablement sous le même méridien que le fer de Imilae, ne sont pas, comme les précédentes, du fer météorique, mais de véritables aérolithes, composés de matières lithoïdes silicatées, au milieu desquelles on trouve le fer malléable nickelifère d'une composition à peu près identique à celle du précédent, et disséminé en particules tout à fait irrégulières. Elles renferment aussi une proportion très-considérable de protosulfure de fer. Quant à leur matière silicatée, elle diffère sous beaucoup de rapports de
celles qui entrent dans la composition de la plupart des
TROUVÉES DANS LE DÉSERT D'ATACAMA.
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J'ai cru que les aérolithes dont je vais donner la description et l'analyse étaient dignes d'être spécialement examinés et étudiés à cause de l'analogie qu'on remarque entre eux et les masses météoriques du même désert et aussi à cause de quelques particularités de leur composition.
Localité de l'aérolithe. - Les deux premiers échantillons que j'ai reçus de Copiapo m'ont été envoyés par mon ancien élève Don Léonidas Garcia. -« On les trouve, me disait dans sa lettre du 17 août 1861 M. Garcia, en très-grande abondance à io lieues au sud-est de la mine d'argent de « la Isla., près des mines de cuivre de Taltal. Le terrain où on le rencontre est une vaste plaine du Désert, au milieu de laquelle on voit surgir quelques collines qui ne présentent pas à leur surface de crêtes saillantes ni d'affleurementS de filons. C'est sur cette plaine, qui ferme un
des plateaux élevés du Désert, qu'on voit un grand nombre de blocs d'aérolithe, dispersés sans ordre ni direction déterminée. Les plus gros d'entre eux se trouvent un peu enfoncés dans la terre, et on a remarqué que du
côté de l'est, à une certaine distance de ces gros morceaux, la surface du terrain présente quelques concavités vides. »
Dans une lettre postérieure à cette notice, M. Garcia ajoute que, d'après les renseignements qu'il a pu acquérir avec plus d'exactitude, « ces aérolithes proviennent d'un endroit situé à une quarantaine de lieues du port de Taltal, au nord-est de ce dernier, en face da la sierra del
Chaco, et que le chemin passe par la vallée de Lachiyuyal (*). » Tous les renseignements réunis jusqu'à présent s'accordent à établir que les morceaux d'aérolithes
aérolithes connus. (*) Viage al Desierto de Atacama per el Doctor B. A. Philippi. Balle en Sajonia, 1860. 40 p. 12i.
() Tous ces endroits, aussi bien que Imilae , d'où vient le fer météorique d'Atacama, se trouvent signalés sur la carte du désert d'A.tacama, nouvellement publiée par M. Philippi.