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Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)

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TROUVÉES DANS LE DÉSERT D'ATACAMA.

GRANDES MASSES D'AÉROLITHES

sidérable de l'aérolithe. C'est de ce côté aussi que se trouve le centre de gravité du bloc.

Un autre aérolithe entier qu'on m'a permis de briser pour en détacher plus de la moitié, pesait 4.880 grammes (*) et avait à peu près la même forme que le bloc précédent, avec la différence qu'il était plus arrondi et un peu aplati à la base. Les petits aérolithes qui ont été envoyés du même endroit

que les précédents, et dont quelques-uns pèsent à peine So à ioo grammes, ont des formes analogues. Un seul échantillon qui aussi paraît être entier, et qui pèse 2.750 grammes, diflère beaucoup, par sa forme allongée, de tous les autres que j'ai vus jusqu'à présent. Cet échantillon, que j'envoie pour l'Ecole des mines, présente d'un côté une surface aplanie, un peu convexe et allongée, qui lui donne une figure toute particulière. Caractères minéralogiques. - En passant à la description des caractères minéralogiques de l'aérolithe et des divers éléments qui le constituent, je dois immédiatement distinguer

(A) Les blocs entiers, qui dans leur intérieur ne présentent pas la, moindre trace de décomposition et de

l'influence des agents atmosphériques ; (13) Des gros fragments d'aérolithe, pénétrés de matières "ocracées , hydroxydées. Commencons par les premiers, dont l'étude m'a paru être plus importante que celle des seconds. (A) En brisant par moitié un des gros blocs que je viens de mentionner, celui qui pesait 4. 88o grammes, j'ai trouvé

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que dans son intérieur il ne contenait pas la moindre trace de matières ocracé,es, et paraissait conserver intacte sa composition primitive. On y distingue, à la simple vue, trois substances différentes qui rendent cette composition très-hétérogène. (o) D'abord la masse principale litho'ide, d'un gris cendré,

à cassure grenue et à gros grains, douée d'un faible éclat résineux dans quelques parties de sa cassure fraîche. Cette masse, examinée au microscope, se compose d'une matière vitreuse sans couleur, ou un peu brunâtre, translucide; et

au milieu d'elle on voit disséminée une substance noire très-irrégulièrement répartie, et dont le mélange avec la première donne à l'ensemble cette couleur grise plus ou moins foncée qui forme un des principaux caractères de cet aérolithe. La partie vitreuse raye le verre ; au chalumeau, elle ne se fond que difficilement sur les bords. Il y a des parties où le mélange de ces deux substances étant plus intime, la masse présente un éclat résineux plus prononcé, ressemblant à celui de feldspath résinite.

Cette masse, broyée dans un mortier d'agate, après qu'on a eu soin d'en séparer tous les grains et particules malléables qui restent sur le tamis, se réduit facilement à l'état d'une poussière impalpable, dont la couleur est beau-

coup plus claire, d'un blanc grisâtre, et dont, au moyen d'un aimant, on peut séparer la substance magnétique de la majeure partie de la masse qui n'est pas attirable à l'aimant.

(b) La substances silicatée vitreuse, lamellaire, quable par son éclat plus vif et sa structure lamellaire, dans un sens, avec indication d'un second étage oblique. La su-

perficie des lames n'est pas nette ; leur couleur est gris noirâtre, quelquefois presque noire ; mais quand on les exa-

(*) C'est de cet aérolithe, et précisément de sa partie centrale que j'ai fait l'analyse dont je rapporte les résultats, et j'envoie en même temps un gros fragment delà même pierre pour la collection

l'École des mines.

mine au microscope, on voit qu'elles se composent d'une matière vitreuse incolore, au milieu de laquelle, comme dans la masse principale, la matière colorante noire se