Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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GRANDES MASSES D'AÉROLITHES
TROVAÉES DANS LE DÉSERT D'ATACAMA.
trouve irrégulièrement distribuée, formant des dessins assez bizarres et variés. L'éclat vitreux ne réfléchit que du clivage plus net, tandis que la fracture transversale porte un éclat résineux. Les lamelles les plus pures du clivage rayent facilement le feldspath et ont la dureté du quartz; elles ne sont fusibles que très-difficilement et seulement sur les pointes des petites écailles. Cette substance ne se trouve qu'en petite proportion, formant de petits amas minces et irréguliers au Milieu de la masse principale (a); elle est très-tenace et adhère fortement à la masse dont il est très-difficile de la détacher. Quelques fragments minces de ce minéral, les plus purs possible et ne contenant que bien pende matière colorante, m'ont donné pour densité 3,6. (c) Fer nickélifère métallique. Ce fer se trouve disséminé dans la masse lithoïde (a) en grains tout à fait irréguliers, comme dans presque tous les aérolithes connus. Les grains sont de toute grandeur, depuis celle des particules, qui ne pèsent que le quart de milligramme, jusqu'à celle des petites masses du poids d'un gramme et demi. Les grains engagés dans l'intérieur de la masse ont des arêtes et extrémités très-aiguës, dont on sent les pointes en passant le
cassure plus ou moins fraîche. Je n'ai pu m'assurer s'ils ont été trouvés dans cet état sur place, ou bien si on les a
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doigt sur la fracture récente. Mais aussi j'ai séparé une lame de plus d'un centimètre carré de ce fer de la surface
brisés pour ne pas emporter de trop gros morceaux, et parce qu'ils faisaient partie d'aérolites qui étaient plus tendres et plus faciles à casser.
En effet, j'ai reconnu que tous ces fragments étaient composés d'une matière beaucoup plus tendre, plus fragile et moins dense que les aérolithes entiers. L'hydrate de fer pénètre seulement la masse lithoïde ; il y a des morceaux qui ont tout à fait l'aspect de minéral de fer hydraté. La matiere colorante noire diminue dans la même propor-
tion que cette substance brun jaunâtre eugmente ; mais les grains métalliques paraissent être intacts. Si l'on excepte cette substance hydroxydée, on trouve dans ces fragments les mêmes éléments minéralogiques (a), (b) et (e), que dans les aérolithes non décomposés ; seulement le minéral lamellaire (b) (olivine) est devenu jaunâtre, ou d'un brun clair jaunâtre, et la masse grise (a) , en grande partie
de manière qu'on découvre plus facilement dans cette dernière le minéral vitreux incolore, amorphe, qui forme l'élément essentiel de la masse. déeolorée
Mais le fait le plus intéressant qu'on observe en examinant la structure de séparation de ces fragments, est le
suivant. En admettant que la présence de la matière
d'un aérolithe, et une petite lame excessivement mince qui s'est trouvée engagée entre les lames de la substance antérieure vitreuse. Ce fer se comprime facilement sous le marteau (b), et on le trouve toujours pénétré d'une proportion notable de matière silicatée qui constitue la masse de l'aérolithe; mais aussi il ne se laisse pas réduire en lames trèsminces sans se gercer.
hydroxydée brune est due à une influence des agents atmosphériques, postérieure à la chute de l'aérolithe, il est facile de concevoir que l'action de ces agents ayant dû se propager par des jointures et des plans de .séparation dans l'in-
(B) Tous les échantillons que j'ai vus jusqu'à présent appartenant à la seconde catégorie, c'est-à-dire les échantillons qu'on trouve pénétrés de matière hydroxydée, ne sont que de gros fragments dont on reconnaît aisément la
tout à fait indépendante de celle d'agrégation et de la
térieur de la masse, cette même matière hydroxydée sert maintenant à signaler par ses couleurs la véritable structure de séparation de la masse entière, structure qui est structure minéralogique des divers éléments qui composent le corps. Or, en observant bien la distribution des parties ocracées dans l'intérieur de ces fragments, on y découvre