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Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)

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GRANDES MASSES D'AÉROLITHES 444 Ayant de cette manière réuni une quantité assez considérable de matière silicatée non magnétique, entièrement dé-

gagée des éléments attirables à l'aimant, j'ai immédiatement reconnu que cette matière était celle, qui dégageait beaucoup d'hydrogène sulfuré, quand on traitait l'aérolithe par l'acide hydrochlorique, et qu'il fallait, avant tout, reconnaître la nature du sulfure qui s'y trouve. On reconnaît aussi sans difficulté que cette matière silicatée est en partie

attaquable par les acides, en partie, tout à fait inattaquable, et qu'elle diffère de la substance lamellaire (1)). En vue de ces considérations, mes recherches relatives à

TROUVÉES DANS LE DÉSERT D'ATACAMA.

présence de l'acide sulfurique par la méthode ordinaire. La première partie de l'analyse m'a donné pour la proportion du soufre dégagé à l'état d'hydrogène sulfuré Sur 5 grammes de matière, soufre, Og,2 1 7; 5U11 gramme, og,o454.

La seconde partie de l'analyse ne m'a fait découvrir dans ledit résidu du traitement par l'acide muriatique qu'à peine. à 2 millièmes de soufre. Ce dernier résultat prouve que tout le soufre contenu dans la partie lithoïde non magné-

tique de l'aérolithe s'y trouve à l'état de protosulfure de fer, correspondant à

la nature de la masse lithoïde non magnétique de l'aéro-

Soufre. .

.

lithe se composent j° D'une analyse de la matière non magnétique (a) pour sulfure

Fer.. .

. .

20 D'une analyse de la substance lamellaire (b) la plus pure possible 5° De l'analyse de la masse lithoïde non magnétique (a) séparée autant que possible de la précédente

4° De l'analyse de la partie silicatée, tout à fait inattaquable par les acides. b°

Analyse pour le sulfure.

Pour déterminer la pro-

portion du soufre et la nature du sulfure contenu dans la partie non magnétique, j'ai traité dans un matras fermé, muni d'un tube pour verser l'acide, et. d'un autre qui conduisait le gaz et qui plongeait dans une dissolution ammoniacale de cuivre, 5 grammes de matière, par l'acide muriatique pur, étendu d'eau, poussant la chaleur vers la fin jusqu'à l'ébullition. L'analyse du précipité qui s'est formé dans la dissolution ammoniacale m'a donné le poids du soufre qui avait été dégagé à l'état d'hydrogène sulfuré. J'ai ensuite repris le résidu du traitement par l'acide muriatique, par une dissolution de potasse à chaud, et après avoir passé par cette dissolution du chlore j'ai cherché la

445'

.

.

4'511ii,81t p. 100 de minéral. 7,50

La même opération, répétée sur io grammes de Matière, m'a donné les mêmes résultats. 20 Analyse de la partie silicate lamellaire (péridot) (1)).

Ayant recueilli au moyen d'un triage le plus soigné possible 288 milligrammes de matière silicatée lamellaire qui se trouve disséminée dans la masse, et dont j'ai déjà donné les caractères (b), j'ai traité cette matière par de. l'eau régale bouillante et j'ai séparé la silice gélatineuse du résidu inattaquable au moyen d'une dissolution potassique. J'ai obtenu sur ces 288 milligrammes de minéral Silice du silicate attaquable. Protoxyde de fer. Magnésie. Chaux. Alumine.

Résidu inattaquable.

milligrammes. .

.

65

25 10 Zio

286

Je présume que ces 5 1/2 centigrammes de chaux et d'alumine appartiennent à la partie attaquable de la masse