Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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SUR QUELQUES NOUVEAUX
MINÉRAUX DU GLIM.
de celle-ci par la substance blanche ou qui est bleuâtre, cuivreuse, tandis que la matière jaune est ordinairement recouverte à l'extérieur par une autre brunâtre un peu poreuse. M. Schwartzemberg a observé aussi la présence de quelques petits cristaux de minéral ioduré, engagés probablement dans la partie poreuse, mais il n'a pas pu en déterminer la forme, à cause de l'état détérioré des échan-
l'hydrosulfate d'ammoniaque, pour obtenir une dissolution, dont j'ai séparé l'iode du chlore par le nitrate de palladium, observant pour cette dernière opération les règles que prescrit M. Rose dans sa Chimie analytique ( t. p. 6io , édit. de 1851). 2 ° J'ai ensuite vérifié les mêmes,
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tillons qui lui avaient été remis. Le minéral jaune est aussi fusible que l'argent corné ; en
se fondant il perd sa belle couleur et ne la recouvre pas après le refroidissement ; sur le charbon, il produit une infinité de globules métalliques; mais son caractère principal et le plus saillant est qu'en l'essayant dans un petit matras, sans qu'on y ajoute de réactif quelconque, il dégage des vapeurs violettes très-abondantes d'iode, laissant un résidu fondu. En versant de l'acide nitrique pur sur le minéral, il ne se produit pas la moindre trace d'effervescence ; mais la matière perd immédiatement sa couleur jaune, devient d'abord brunâtre, puis blanche, et finit par se dissoudre complément si l'on ajoute assez d'eau et d'acide et qu'on chauffe légèrement la liqueur.
Composition. - Pour avoir la substance la plus pure possible, j'ai été obligé de gratter avec un canif la partie jaune des incrustations, évitant de toucher aux parties blanchâtres et brunâtres du minerai, car j'avais reconnu que la matière blanche se composait principalement de sulfate de plomb et de chaux, et celle qui est rougeâtre contenait une argile ferrugineuse. J'ai effectué l'analyse de deux -manières : 10 d'abord, en me servant de l'eau acidulée avec de l'acide nitrique, employée en proportion beaucoup plus considérable qu'il n'en
faut pour le chlorure de plomb, et opérant à froid; j'ai précipité le chlore et l'iode par le nitrate d'argent, et après avoir lavé le précipité, je l'ai repris par l'ammoniaque et
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résultats pour le chlore et l'iode, en fondant le minéral avec du carbonate de potasse, et opérant la séparation du chlore
et l'iode dans la liqueur qui avait été neutralisée avec de l'acide nitrique, par le nitrate de palladium., etc. Quant aux autres éléments, je les ai séparés et dosés par les méthodes ordinaires.
J'obtiens pour la composition de la partie jaune du minéral: Chlorure de plomb..
Iodure de plomb.. .
.
. .
. . .
Oxyde de plomb. Acide sulfurique. Chaux
chlore... Plomb.
n rode. . 1,7 0 Plomb.
.
5,7 17,1
.
'0,5
.
8,4
1170.
2,5 .
1,7 1,6
.
5,7
.
Oxyde de fer alumine. . . Bésidu siliceux.
22,8
Gangue siliceuse.
98,1
Ces résultats indiquent que le minéral pur doit contenir
équivalent d'iodure de plomb pour 2 équivalents de chlorure de même métal, et que pour i équivalent de chloroïodure on a 5 équivalents d'oxyde. Un petit excès de ce dernier doit s'y trouver à l'état de sulfate, mélangé avec la gangue, et la formule la plus probable de l'oxychloroiodure dégagé de ce mélange doit être 21,b(C12. I)
5Pb0.
On reconnaît facilement l'importance que doit avoir ce minéral pour l'industrie, donnant plus de 10 p. ioo d'iode par la simple calcination dans les vases fermés. D'après M. Schwartzemberg, ce minéral n'est pas une rareté scienti-