Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)

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SUR LA SUBSTANCE TERREUSE QUI ACCOMPAGNE

cette République; mais le fait que je Crois avoir constaté, c'est que partout où on trouve ce minéral, il accompagne le cuivre gris mercuriel et presque jamais le cinabre lamellaire ou compacte pur, comme celui d'Almaden ou celui qui prov:ent des nouvelles mines de Californie. J'ai même remarqué qu'un filon de Punitaque (province de Coquimbo), qui ne donne que du cinabre pur, ne produit pas de cette substance rouge, tandis qu'un autre .situé à peu. de distance du premier filon de la mine nommé Manto de Valdivia et dans lequel j'ai reconnu la présence du cuivre bligèrent à suspendre nies travaux du laboratoire, j'ai fini par ex-

traire au moyen du lavage, autant que j'ai pu, tout le minéral rouge que m'avaient fourni les échantillons provenant de La Lajarilla et El Altar, et j'ai envoyé la poussière lavée à NI. Dufrenoy,

avec une note circonstanciée sur l'origine de cette substance. Malheureusement, par des accidents auxquels on voit souvent exposés les objets envoyés à de i grandes distances, l'échantillon de poudre n'a été remis qu'environ deux ans plus tard à M. Du frenoy,

et la note dont je fais mention fut perdue. Ce n'est qu'à la fin de 1857 que j'ai eu connaissance de l'important travail que M. le professeur Rivot a fait sur ce même échantillon et qui a été publié dans les Annales des mines, tome VI, G' livraison. Dans ce même temps on venait de découvrir des minerais de mercure de la même espèce et en assez grande abondance dans les mines de Tambillos, près de Coquimbo. Cette dernière découverte, et surtout les nou-

velles indications et lumières que je puisais dans le travail de M. Rivot , m'ont engagé à reprendre mes anciennes recherches sur ce même minéral. Pour cela, je ne pouvais plus me procurer

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de minerais de La Lajarilla, de Illapel ni d'El Altar; car toutes ces mines se trouvent actuellement abandonnées. Il ne m'en restait que quelques fragments de ma collection que j'ai soumis à l'analyse, et auxquels j'ai ajouté les ruinerais de Tambillos. Pour arriver aux résultats que je présente dans ce mémoire, j'ai été obligé de

changer les procédés et de prendre des précautions que j'avais négligées. En effet, le minéral rouge n'étant qu'un mélange provenant de la décomposition de quelques espèces minérales peu connues, il m'a fallu examiner avec plus de soin le gisement de ce minerai, les espèces qui lui sont associées, et les moyens les plus efficaces pour le séparer mécaniquement des substances étrangères.

LES MINERAIS DE MERCURE AU CHILI.

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gris antimonié mercuriel, contient aussi des minerais colorés par la même substance. Enfin, je la trouve toujours composée des mêmes éléments que le cuivre gris, seulement elle en contient en proportions variables et ils s'y trouvent presque tous oxygénés. Un second fait non moins remarquable, c'est que les minerais qui sont pénétrés ou seulement tachés de cette substance, appartiennent aux affleurements et aux régions les plus élevées des filons. Ces minerais et leurs gangues se montrent toujours remplis de petites cavités et de matières poreuses; ils ne pénètrent jamais à de grandes profondeurs et disparaissent avec le cuivre gris mercuriel qui

leur sert de base. C'est à cette circonstance qu'on doit attribuer probablement le peu de temps qu'a duré l'exploitation de tous ces filons et l'état d'abandon dans lequel ils se trouvent.

Outre le enivre gris, les principaux minéraux qui accompagnent la substance rouge, et avec lesquels on la voit mélangée, sont les suivants Cuivre carbonaté bleu L'arséniate de cuivre; Quelquefois du sous-sulfate de cuivre et de Eatacarnite; Le silicate de cuivre;

La pyrite ( en très-petite proportion ) du quartz, tantôt hyalin, tantôt ferrugineux, et de l'argile mélangée d'hydrate de fer; Enfin on y trouve, quoique rarement, du carbonate de chaux, etc.

Ajoutons qu'en soumettant au lavage de grandes quantités de ces minerais on découvre quelquefois des petites gouttelettes de mercure. En revenant maintenant à la substance rouge, je dois dire avant tout qu'elle forme une poussière d'une grande ténuité et impalpable, qui remplit l'intérieur des pores, soit dans la gangue, soit dans le cuivre gris. Quand elle est pure, libre de tout mélange, elle a une belle couleur rouge

vermillon claire et surnage l'eau avant de se mouiller.