Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)

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UR LA SUBSTANCE TERREUSE QUI ACCOMPAGNE

LES MINERAIS DE MERCURE AU CHILI.

.Quand on concasse les fragments riches en cuivre gris, cette substance sort des pores, tombe en poussière qui se délaye

la gangue et des minéraux verts et silicates les plus tenaces,

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aussi facilement dans l'eau que les argiles pures, et reste longtemps en suspension dans le liquide avant de se déposer.

Cette .dernière propriété jointe à la couleur, donne le meilleur caractère pour distinguer cette matière minérale des antres avec lesquelles elle se trouve mélangée, et m'a fourni le meilleur moyen de la séparer mécaniquement, sans recourir aux acides et aux réactifs qui ne sont pas sans action sur elle. En effet, de tous les minéraux ci-devant mentionnés, les

et il se concentre beaucoup de poussière rouge dans la poudre tamisée. On sépare cette poussière rouge par une lévigation à grande eau, en ayant soin de ne décanter les eaux rouges qu'après quelques instants, ce qui permet aux parties les plus lourdes de se déposer. On obtient de cette manière une autre poussière impalpable (b) presque aussi

pure et homogène que la précédente (a) quoique moins rouge, à cause de la plus grande proportion de gangue

uns opposent une certaine résistance à se réduire en poudre; les autres, COMIlle le cuivre gris et la pyrite, ne donnent .qu'une poussière lourde et aucun ne se délaye dans l'eau,

quartzeuse qui s'y trouve mélangée (b). Les résidus qui proviennent de ce second tamisage et de la dernière lévigation contiennent encore beaucoup de matière rouge, adhérente aux particules de la gangue et des divers autres minéraux du mélange. J'ai tâché d'en séparer une nouvelle quantité de poudre rouge en broyant de nou-

et n'y reste en suspension aussi longtemps que la sub-

veau ces résidus, en faisant passer le tout à travers un

. -stance qui nous occupe.

tamis serré, et en soumettant la poudre tamisée à une lé-

Voici par conséquent la méthode que j'emploie pour

vigation soignée. La poussière que déposent dans ce cas les

obtenir cette matière rouge sans mélange de sels de cuivre et de matières sulfurées antimoniées.

trace de particules vertes, bleues ou métalliques. (Je vais désigner cette poussière par la lettre n.) Je reprends ensuite le minerai granulé 'qui est resté sur le tamis et je le broie dans un mortier de fer, mais seulement au point que la matière passe par un tamis à larges

eaux troubles ne conserve ordinairement qu'une couleur rouge bien pâle, et on y distingue au microscope de petits grains verdâtres. Aussi cette poussière (que je désignerai par la lettre c) donne à l'analyse proportionnellement plus d'oxyde de cuivre et moins d'antimoine et de mercure. En opérant de cette manière sur environ 5oo grammes de minerai tiré, j'ai extrait une trentaine de grammes de poussière (o), (b) et (c); et pour tirer parti du résidu que m'a laissé la dernière lévigation, je l'ai soumis à l'action du courant d'eau à l'augette, afin de séparer la partie la plus lourde du minerai. Dans ce cas, si l'on prolonge trop l'opération, surtout si le courant d'eau est un peu rapide, on perd la majeure partie du cuivre gris, mais on découvre la présence d'une très petite proportion de cinabre ordinaire presque pur, qu'on reconnaît facilement par sa belle couleur carmin et l'aspect de ses .petites particules cris-

mailles. Il reste alors sur le tamis la majeure partie de

tallines lourdes, qui ne se délayent pas dans l'eau. CORMIe

Je commence par concasser sur l'enclume les morceaux qui me paraissent les plus purs, en y portant des coups de marteaux légers et instantanés (secs), évitant surtout d'écraser les grains. En détruisant de cette manière quelques gros échantillons j'obtiens déjà une quantité considérable

de poussière, laquelle, passée à travers un tamis très.serré et soumise à la lévigation, me donne une matière homogène qui ne laisse pas déceler au microscope la moindre