Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERe.
TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
Je n'ai pas dessein de parler ici de ces dernières opéra, tions qui ne reviennent qu'à de rares intervalles, ni de la fabrication de l'acide sulfurique, qui ne fait pas partie essentielle du traitement métallurgique de Freiberg. Je dé-. crirai la série des travaux qui s'exécutent dans l'une ou l'autre usine jusqu'à la production des maltes cuivreuses, en prenant pour type l'usine de la Mulde, et signalant à
houille rendue à l'usine de la Mulde a été de 15,i5 par
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l'occasion les différences de détail qui se pourront rencontrer
entre elle et l'usine de Halsbrficke. Je parlerai ensuite de l'extraction du cuivre dans cette dernière; mais les conditions économiques étant différentes dans les deux' localités, je crois devoir, pour donner plus d'unité à ce travail, rapporter jusqu'à la fin toutes les données à une seule et même usine, celle de la Mulde, malgré l'écart que cette hypothèse présentera avec la réalité. Données économiques. - Il ne sera peut-être pas inutile de donner dès l'abord une idée de la valeur des principaux objets de dépense, pour faire juger des conditions où se trouvent aujourd'hui les usines de Freiberg. Les prix des minerais sont réglés par un tarif dont je vais présenter tout à l'heure un aperçu. Le combustible principalement employé est le combus-
tible minéral, il est fourni par le bassin houiller de Potschappel situé sur la route de Dresde, à 7 kilomètres de cette ville et 54 kilomètres de Freiberg. La houille de ce bassin est feuilletée et mélangée de schiste; on en reçoit aux usines de Freiberg deux qualités différentes :F une,
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tonne pour la première qualité, et 1 2f,65 pour la seconde(*).
Le coke est fabriqué sur les mines mêmes; il est assez dense et solide,: mais impur ; il coûte à l'usine 2/1 francs la tonne, L'usine de Halsbrticke est dans de moins bonnes condi-
tions à cet égard : le combustible doit être conduit par le chemin de fer jusqu'à Freiberg, et mené de là par charrois ,à l'usine; il y coûte environ 7 francs de plus par tonne qu'a l'usine de la Les autres combustibles sont le bois des forêts de l'État, revenant à 842 le mètre cube ; le charbon de bois à 14,90 le mètre cube ; le lignite à 15r,54 la tonne; enfin la tourbe venant de io kilomètres environ au sud de Freiberg, et coûtant 5f,6o le mètre cube. On emploie deux fondants provenant des mines métalliques voisines, le spath fluor et la baryte sulfatée, qui se payent à l'usine l'un 17',70, l'autre 6,2o la tonnes
Polir la construction des fours et des bâtiments, on trouve
à peu de distance de bonnes pierres de gneiss; on se sert aussi, dans quelques occasions, de blocs réguliers fabriqués avec des scories acides. On ne se procure pas facilement une argile de bonne qualité, et les briques réfractaires sont à un prix élevé. Les ouvriers spéciaux sont ordinairement payés à raison de ir,5o par poste de 8 heures; les manoeuvres à-la journée
cendres, et pesant au mètre cube -745 kilogrammes;
reçoivent i,20 pour le même temps, mais les uns et les autres font souvent des postes plus longs. Une partie dos travaux est donnée à l'entreprise, et les prix en sont calculés de telle sorte, que les salaires des ouvriers de pro-
l'autre, dite houille dure (harle Schieferkohle), renfeinant, avec la même quantité d'eau,. 27p. lof) de cendres, et pesant 770 kilogrammes. Le prix du combustible minéral a considérablement
des deux qualités; je n'indiquerai pas leurs proportions, mais il sera facile de les trouver, s'il en est besoin, connaissant la quantité totale, ,le prix total et la valeur par tonne de chaque com-
nommée houille tendre (weicheSchieferkohle), contenant en
moyenne avec 6 p. ioo d'eau 19 p. 100 de son poids de
baissé depuis quelques années. En 1862, le prix de la
(*) On emploie souvent dans les usines un Mélange de charbons
bustible.