Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
aux usines a augmenté dans une proportion presque égale, tandis que la quantité de plomb est devenue cinq fois plus grande en 1861 qu'elle n'était en 1844. Si maintenant on range les minerais en trois catégories, à savoir : Minerais riches. . . . à plus de 250 grammes d'argent, Minerais moyens. . . de i00 à 250 grammes, Minerais pauvres. . . au-dessous de 100 grammes,
on trouve dans chacune des catégories (en désignant par 100 la quantité d'argent produite en 1844) les proportions suivantes d'argent pour les deux années extrêmes Minerais riches Minerais moyens. Minerais pauvres.
1841
1861
58,0 37,1 10,9
42,0 57,6 50,5
100,0
150,0
On voit par là que la quantité d'argent contenue, ou plutôt taxée en vertu des tarifs, se serait réduite de 1/5' dans la première classe, tandis qu'elle aurait augmenté de 2/5 dans la seconde, et serait presque devenue quintuple dans les minerais pauvres. L'accroissement très-considérable de la proportion relative des minerais de faible teneur a nécessairement dû introduire dans les opérations métallurgiques des différences importantes, que nous aurons lieu en effet de constater par la suite. TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE.
Classification des minerais dans les usines. Les minerais
reçus par les usines de Freiberg sont répartis en quatre groupes, auxquels on donne les noms de Bleierze, Diirrerze, Kuplererze et Zuschlagserze. 1. Les Bleierze ou minerais plombeux renferment au moins 15 p. 100 de plomb ; ils se divisent en deux classes selon leur teneur en métal : on les appelle Bleiische Erze
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s'ils renferment de 15 à 3o p. 00 de plomb, et Glanze si leur teneur est au-dessus de 3o p. 100. Les teneurs moyennes des dernières années ont été, pour cette dernière classe de 20 p. 100 de plomb et 8o grammes d'argent, pour la classe la plus riche de 5o p. 100 de plomb et 15o à 140 grammes d'argent, et pour le groupe des minerais plombeux tout entier de 4o p. Io° de plomb et 120 grammes d'argent. Le minerai contient, avec la galène, un peu de pyrite cui-
vreuse; mais la proportion moyenne de cuivre n'atteint pas 1/2 millième. Il s'y trouve en outre des pyrites de fer, du misPickel, de la blende et des gangues terreuses, quartz,
calcaire, spath brunissant, baryte sulfatée et spath fluor. En 1862, les minerais plombeux ont formé 35,6 p. 100 de la totalité des minerais reçus à l'usine de la Mulde. Les 7/10 appartenaient à la catégorie Glanze. II. Les Diirrerze, minerais maigres ou minerais d'argent proprement dits, contiennent moins de 15 p. ioo de plomb et de i p. 100 de cuivre, mais plus de 20 grammes d'argent. Leurs gangues sont quelquefois uniquement des gangues terreuses, mais très-souvent il s'y trouve aussi plus ou moins de pyrite de fer, qui les fait alors désigner sous le nom spécial de minerais pyriteux (Kiesige Diirrerze). La teneur moyenne en argent a été en 1862 de 175 grammes. Les plus riches de ces minerais sont directement soumis à la coupellation, d'autres sont passés au four à cuve avec les minerais plombeux, enfin les plus pauvres sont soumis à la fonte pour matte crue au four à réverbère.
La proportion des Diirrerze s'élève aujourd'hui à 3o p. 100 de la totalité des minerais. M. Les minerais cuivreux forment une très-petite fraction de la quantité totale (4,8 p. ioo seulement en 1862). Leur teneur en cuivre varie entre 1 et t o p. lao, mais ne dépasse
pas en moyenne 5 p. ioo. ToNIE yr,
o3611.