Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
IV. On désigne sous le nom -de Zuschlagserge des minerais plus pauvres que les Darrerze (moins de 20 grammes d'argent) , et renfermant trop peu de plomb ou de cuivre pour entrer dans les deux autres classes. A cette catégorie appartiennent les minerais qui ne sont reçus par l'usine que sous condition de l'emploi qu'elle en peut faire. Ils servent ordinairement à produire la matte crue dans le four à réverbère, et contiennent avec un peu de plomb et de cuivre de la pyrite de fer, de la blende, de la pyrite arsenicale, enfin du quartz et du calcaire comme éléments dominants.
La scorie cassée en morceaux est soumise dans des fours à réverbère à une seconde fonte, à laquelle on ajoute des minerais pyriteux pauvres partiellement grillés. On se propose, par cette fonte des scories, de réunir en une matte, au moyen du soufre laissé à dessein dans le lit de fusion, les métaux qui se trouvent soit dans les minerais pauvres, soit dans les scories. Cette matte, appelée motte crue, est celle qui retourne après grillage à la fonte plombeuse. Les scories de l'opération, sont pauvres et peuvent être rejetées. La malte plombeuse est grillée, soit en morceaux et à l'air libre, soit après bocardage dans des fours à réverbère. On y ajoute des minerais cuivreux grillés, et l'on fait une fonte au four à cuve d'où résultent les produits suivants .10 Du plomb d' oeuvre entraînant avec lui la majeure partie
Leur proportion est d'environ 3o p. 100 (29,6 p. Io° en 1862) de la totalité des minerais. Pendant le deuxième semestre de 1862, la teneur moyenne des minerais traités aurait été, d'après les livres d'essai 88,58 d'argent, 161'06 de plomb et o1,2-3 de cuivre aux loo kilogrammes. En réalité la teneur était plus élevée, car les chiffres que nous venons d'inscrire ne tiennent compte ni des pertes faites dans les essais par voie sèche, ni des quantités de métaux qui n'ont point été payés aux mines, parce qu'elles se trouvaient en deçà de la limite fixée par le tarif officiel. Malheureusement il n'existe pas de documents par lesquels on puisse rétablir la teneur véritable. Exposé général du traitement. - Le traitement complet pour plomb, argent et cuivre, tel qu'il se pratique dans les usines de Freiberg, présente la série d'opérations suivante. Les minerais plombeux, auxquels on associe une petite -quantité de minerais appartenant aux trois autres classes, sont grillés dans des fours à réverbère à deux soles super,
posées, puis soumis dans des fours à cuve doubles à la fonte piombeuse, avec des mattes crues grillées provenant d'une autre fonte. Cette opération donne lieu à un plomb d'oeuvre argentifère, à une matte plomneuse que l'on grille et refond séparément dans les mêmes fours, enfin à une scorie dans laquelle passe toujours- mie certaine quantité de Métaux.
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de l'argent ; 20 une matte cuivreuse à 5o ou 35 p. 100 de cuivre; 5° un speiss qui, soumis à un traitement spécial, fournit des speiss marchands et une certaine quantité de plomb d' oeuvre et de matte cuivreuse ; 4° enfin des scories
qui sont fondues au four à réverbère comme celles de la fonte plombeuse.
La matte cuivreuse est de nouveau bocardée, grillée et fondue au four à cuve ; on cherche à lui enlever ainsi, à l'état de plomb d'oeuvre, le plus possible du plomb et de l'argent qu'elle contient. La nouvelle matte obtenue porte le nom de Spurstein ; elle est destinée à subir encore une fonte de concentration avant l'extraction du cuivre. Les divers plombs d'ceuvre obtenus dans les opérations
précédentes passent à un raffinage dans de grands fours à réverbère, où arrive par deux buses le vent de la soufflerie ; il en résulte un plomb pur et des crasses. Les crasses sont soumises à un ressuage et à une revivification; elles donnent soit un plomb de seconde qualité, soit un plomb dur pour caractères d'imprimerie ou pour plomb de chasse. Le plomb raffiné va aux ateliers de pattinsonage (méthode