Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG. TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
sur l'une des soles, elle forme une couche mince de om,o5 à om,o6 d'épaisseur. Elle séjourne habituellement 4 heures sur chaque sole ; mais on va jusqu'à 4 h. 3/4, lorsque la houille est de très-mauvaise qualité.
Le travail consiste sur la sole supérieure en un râblage fait à de longs intervalles. Le minerai, déjà un peu échaufié
sur la plate-forme du four, achève de se dessécher, puis éprouve un grillage partiel sur la première sole (surtout lorsqu'il est pyriteux, parce que le dégagement et la combustion du soufre élèvent sa température) , mais il n'arrive pas au delà du rouge sombre. Sur la sole inférieure, le travail des ouvriers est presque continuel, pour renouveler les surfaces et empêcher l'agglomération. Ils se servent à cet effet d'un râble de om,o8 sur om,1 2 , avec une tige en fer de 3 mètres de long et un manche en bois de i mètre
environ, et d'une pelle plate portée par un manche de même longueur. Ils font, au moyen de ces pelles, le retour-
nement des matières tantôt sur place, tantôt d'une extrémité à l'autre du four, afin que le grillage soit parfaitement uniforme. Le grillage s'achève sur la sole inférieure sans coup de feu; on appelle gutriisten cette seconde période de l'opération ; on la terminait pendant les premières années en poussant le feu jusqu'à une agglomération des matières; mais on y a renoncé à cause des funestes effets que cette pratique avait sur la durée des fours, et de la difficulté que l'on éprouvait à nettoyer la sole, lorsque les minerais s'y étaient collés. Quand le grillage est fini, la charge de la sole inférieure
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est réunie en tas devant la deuxième porte dans tous les fours d'une même rangée à la fois. Un essayeur vient alors prélever sur chaque tas une cuillerée de minerai grillé qu'il enferme dans une petite boite. Ces prises d'essai doivent servir à la recherche de la quantité de soufre restant. Aussitôt après, l'ouvrier, soulevant la trappe qui couvre
la cheminée, fait descendre par là les matières dans le cha-
riot de tôle amené au-dessous. Ce chariot bas, de construction assez commode pour le versage, est représenté par les fig. 12 et 15, Pl. III; il a des roues plates pour aller sur des madriers de bois qui affleurent au sol du bâtiment de grillage. La charge encore très-chaude est conduite au bâtiment voisin; on l'y refroidit aussitôt par des aspersions d'eau, pour pouvoir l'enlever plus vite, et se dispenser ainsi d'avoir de
vastes magasins de dépôt. Mais les fumées acides qui se dégagent de ce bâtiment prennent violemment à la gorge et à la poitrine ; les ouvriers y restent le moins longtemps possible, ils gardent même pendant toute la durée du déchargement leur mouchoir serré contre le nez et la bouche pour se préserver de ces fumées malsaines.
Pendant l'enlèvement de la charge grillée, le second ouvrier fait descendre le minerai à demi grillé de la première sur la seconde sole, il introduit par la cheminée supérieure une nouvelle charge de minerai, puis les deux charges sont étalées sur leurs soles respectives, et une nouvelle période semblable recommence.
Les postes d'ouvriers sont de huit heures et leur salaire de i,5o. La consommation s'élève en moyenne à 65o kilogrammes de houille en 24 heures. Les frais sont un peut plus élevés pour les minerais biendeux et pyriteux que pour les minerais plombeux. Selon M. Reich, le minerai plombeux ne retient pas après le grillage plus de 4,5 p. 100 de soufre.
Le zuschlagserz blendeux et pyriteux en conserve 8 à io p. loo, dont 2 à 4 p. ioo à l'état de sulfate. Essai pour soufre (*).- Les essais pour soufre du minerai grillé se font ainsi dans les usines de Freiberg On mêle dans une capsule gramme du minerai avec m
(*) Cette descriptiou est em7runtée au Traité des procédés de grillage ( illetailurgische Pedstprocesse) de Plattner, p 578. TOME VI
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