Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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'FRAI EMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
que présente dans un four à réverbère la surface commune des deux couches de matières fondues. Ancienne méthode : fonte au four à cuve. - Autrefois le travail était fort différent de ce qu'il est aujourd'hui : les scories les plus riches de la fonte plombeuse étaient repassées dans les mêmes fours (Veriinderung), à peu près comme l'est aujourd'hui la matte. On ne soumettait, comme de juste, à cette opération d'appauvrissement, que la partie des scories qui était assez riche pour en couvrir les frais on mettait les autres à part sur la halde dans l'espérance de les pouvoir retraiter plus tard (on les a reprises en effet depuis et l'on en passe chaque année une partie dans la fonte au réverbère). On faisait d'autre part une fonte crue (Roharbell), entièrement distincte du repassage des scories, et dont le but était
5 tonnes de lit de fusion, ou 1.400 à 1.5oo kilogrammes de minerai en 24 heures. La proportion des minerais plombeux devenant chaque
la production d'une matte crue au moyen des minerais pauvres en plomb et plus ou moins pyriteux on n'ajoutait de scories plombeuses que ce qu'il en fallait pour une bonne marche. Cette fonte s'exécutait dans un four à cuve simple, d'ailleurs analogue pour sa forme et ses dimensions en profondeur au four double de la fonte plombeuse actuelle
mais depuis 1855 on y employait l'air chaud, qui permettait une grande économie de combustible. On aurait voulu pouvoir dans cette opération passer une très-forte proportion de scories plombeuses, afin d'extraire les métaux restés, sinon dans les scories des années précédentes, au moins dans celles du travail courant. Mais loin de là : on ne pouvait avec I. 000 kilogrammes de minerai ajouter que 1.15o kilogrammes de scories en marchant à l'air froid, et Soo kilogrammes seulement à l'air chaud. Si cette proportion venait à être dépassée, le lit de fusion, devenant trop basique, détruisait rapidement les parois du four ; les campagnes devenaient trop courtes,. et par suite trop coûteuses. La fonte devait d'ailleurs toujours être
menée lentement, et le four ne recevait guère plus de
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année plus grande, la quantité des scories qu'il fallait abandonner augmentait sans cesse, et avec elle la quantité des métaux perdus. Nouvelle méthode : fonte au réverbère. - C'est alors que
l'on entreprit des essais de fonte au réverbère, et dès les premières années les résultats en furent assez décisifs, pour que l'on se déterminât à introduire cette opération dans le
traitement ordinaire (1852). On employait alors de 5 à to parties de minerai cru (zuschlagserz) avec une quantité variable, mais toujours inférieure à 5o parties, de minerai grillé, pour ioo de scories plombeuses. On passait en 24 heures environ i o tonnes de lit de fusion, et l'on en retirait de 2.5oo à 3. 000 kilogrammes de matte avec une teneur de
So à 16o grammes d'argent, 8 à 12 p. loo de plomb et j à 3 p. ioo de cuivre. Les scories ne retenaient que des traces d'argent et i à 1,5 p. ioo de plomb. On trouva à l'emploi de ces fours les avantages suivants économie pour la même production : production beaucoup plus considérable que dans les fours à cuve ; enfin faculté d'avoir des lits de fusion plus basiques et de soumettre à la fonte une proportion de scories bien plus grande. Dès lors, il devint possible d'appauvrir toutes les scories plomheuses du travail courant, et même une partie en outre des scories
laissées en réserve sur la halde ; on put en conséquence forcer la production des fours à cuve dans la fonte plombeuse et la porter de 2 jusqu'à 5 tonnes de minerai en 24 heures, sans crainte d'accroître la teneur des scories, puisque désormais elles devaient être retraitées. Peu à peu les usines acceptèrent des minerais plus pauvres et aujourd'hui, tout en continuant de refondre toutes leurs scories plombeuses, elles en sont revenues à passer avec elles une proportion de minerai comparable à celle qui leur