Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
Les frais d'entretien des fours et des outils ont seuls été augmentés par suite de la substitution des fours à réverbère aux fours à cuve : ils arrivaient à of,8o et of,90 par tonne de lit de fusion et se portent aujourd'hui à i,3o. En résumé, la totalité des frais spéciaux s'est abaissée de 13,2o à iof,94 ou de 2,26 par tonne de lit de fusion. Si donc, au point de vue de la perfection technique de l'opération et de la qualité de ses produits, la supériorité du four à réverbère sur le four à cuve peut encore être jusqu'à un certain point un sujet de discussions, il n'en est pas de même au point de vue de l'économie des frais spéciaux et de la production journalière ; et l'on peut dire que devant le rapide accroissement de la proportion des minerais de faible teneur, maigres ou pyriteux, l'introduction de la fonte au réverbère a été un fait d'une importance considérable. Utilisation de la blende. - On vient de voir que les usines de Freiberg ont, comme beaucoup d'autres usines à plomb, fort à souffrir de la quantité de blende que renferment leurs minerais. Il serait fort heureux, et pour elles et pour les mines qui produisent ces minerais blendeux, que l'on pût en tirer parti ; mais les tentatives faites jusqu'à ce jour, soit pour se délivrer du zinc sans perte d'argent, soit pour l'uti-
liser, n'ont pas réussi. On a essayé d'avoir une usine à zinc, et de traiter les minerais très-blendeux par grillage, et réduction dans des creusets ; mais la blende noire, qui est de beaucoup prédominante, se laissait mal griller ; de plus, le produit étant très-ferreux perçait rapidement les creusets
de terre réfractaire, fort chers d'ailleurs à cause de la difficulté de se procurer de l'argile de bonne qualité ; le plomb distillait en partie avec le zinc et le rendait impur enfin le prix du zinc était trop bas pour couvrir les frais d'extraction.
On ne renonce pourtant pas à l'idée de créer une usine à zinc, mais sur d'autres bases. Un mot suffira pour caractériser la méthode que l'on a en vue
TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
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Elle consisterait à griller aussi complètement que possible les minerais à plus de 3o ou 55 p. ioo de zinc, et il les traiter ensuite par l'acide chlorhydrique en dissolution étendue. Le grillage ayant donné lieu à un composé d'oxydes de fer et de zinc analogue à la Franklinite, l'oxyde de zinc. serait dissous avec très-peu d'oxyde de fer par une quantité convenable d'acide; le plomb resterait insoluble. On se contenterait d'enlever ainsi aux minerais 5o à 6o p. loo de leur zinc, puis on précipiterait l'oxyde de zinc par la chaux, et on le soumettrait ensuite à la réduction et à la distillation, sans avoir à craindre ni le plomb ni le fer. Les expériences dirigées dans ce sens ont donné de bons résultats, mais les essais en grand restent encore à faire.
La fabrication du chlorure de zinc donnerait lieu à la création d'une fabrique d'acide chlorhydrique et de sulfate de soude; située dans le voisinage de la grande usine de la Mulde, elle aurait l'acide sulfurique à bas prix, et serait dans la position la plus désirable pour une fabrique de produits chimiques. Résumé. - Avant de passer à l'étude des autres parties du traitement, nous allons présenter la récapitulation des dépenses, produits et pertes de métaux, auxquels.donnent lieu les opérations précédentes, ayant pour but la production du plomb d'ceuvre et de la matte, à savoir : grillage des minerais, fonte plombeuse, fonte des scories et grillage des mattes crues qui doivent rentrer dans la fonte plombeuse. Nous rapporterons tous les résultats à la tonne de . minerai soumis à ces opérations (*) Nous appliquons dès à présent les corrections, dont la cause sera indiquée un peu plus loin (fin du chapitre sur le travail des mates), relatives aux proportions da matières mises en oeuvre dans chacune des opérations; nous admettons, par conséquent, que l'on soumet à la fonte plombeuse 5.1178 tonnes de matte crue, et par suite 11 la fonte au réverbère 5.1117 tonnes de scories plom-