Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.
sente à son ex.trémité un bec ou déversoir, par où le plomb peut descendre au moule suivant, du premier au deuxième puis du deuxième au troisième rang. Le plomb sort du four avec l'aspect métallique et une teinte à peine rougeâtre, in-
diquant qu'il était dans le four à une température peu élevée; la couleur rougeâtre ne persiste même pas jusqu'à l'arrivée dans les moules, et le métal se solidifie très-rapidement. Un ouvrier, tenant èn mains le canal de coulée, la promène de manière à remplir successivement tous les mou-
les, à partir d'une extrémité ; il est suivi d'assez près par un autre ouvrier qui vient enlever les saumons à la pointe d'un pic. Par ce moyen, la coulée peut être recommencée plusieurs fois de suite, dans la même série de moules, jusqu'à ce que le four soit entièrement vidé. Les saumons sont amoncelés, puis pesés et portés à l'atelier voisin qui est celui du pattinsonage. Le poids moyen d'un saumon est de 5o kilogrammes. Une charge se compose de 8 1/2 à 9 tonnes de plomb. Le four est desservi par un seul ouvrier pendant 1 2 heures ; mais il faut soit un aide, soit des journaliers, pour le chargement et la coulée. En n4 heures on consomme de 75o à 9oo kilogramnies de bouille. La durée et les frais de l'opération varient dans de trèslarges limites, avec la qualité du plomb qui y est soumis. Lorsqu'on a affaire à du plomb d.'oeuvre venant de la. fonte des minerais ou des mattes ( Wer/cblei), la charge doit rester de 15 à I 6 heures dans le four. Avec le plomb provenant de la revivification des lithares (Frischblei), et qui doit encore passer au pattinsonage
avant d'être livré au commerce, l'opération ne demande pas plus de 4 à 5 heures. Le plomb issu des litharges de la coupellation n'a même pas besoin, en général, d'être raffiné de nouveau. Le plomb, enfin, qui a été produit par la revivification des diverses crasses du raffinage, de la coupellation et du.
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pattinsonage, exige un temps beaucoup plus long, pour être ainené à l'état de plomb tendre, livrable au commerce ; ce temps peut aller à Go et 8o heures, s'il y a beaucoup d'arsenic et d'antimoine. Les frais sont alors extrêmement élevés; aussi préfère-t-on ne pas affiner le plomb trop impur, et selon qu'il est plutôt arsenical ou plutôt antimonial, on cherche à le vendre pour la fabrication de plomb de chasse ou de caractères d'imprimerie. Le premier se fait plus spécialement à l'usine de la Mulde et le second à celle de Halsbrücke, qui reçoit des minerais étrangers (américains) assez antimoniaux. On cherche à purifier une partie du plomb et à concentrer
les substances étrangères dans l'autre partie, qui acquiert alors d'autant plus de valeur que leur proportion est .plus forte. On se sert à cet effet de l'observation suivante : l'arsenic s'oxydant plus vite que l'antimoine, les premières crasses retirées du four d'affinage sont plus arsenicales, les suivantes plus antimoniales ; on distingue donc les produits
de la première et de la seconde période, pour les traiter plus tard séparément. L'affinage et la revivification des crasses, répétés plusieurs fois, donnent des plombs qui renferment, les uns 6 à 8 p. I oo d'arsenic, vendus 5oo francs la tonne (ilariblei,), les autres 12 à 15 p. ion d'antimoine, vendus 445 francs (Arainumblei). Si ...l'on pouvait amener ces derniers à tenir 2 5 p. ion d'antimoine, ils auraient une valeur plus élevée ; mais les opérations seraient trop coûteuses pour que l'on y trouvât un bénéfice. Le plomb tendre
marchand se vend lui-même dans les usines de Freiberg sur le pied de 445 francs la tonne métrique. Il ne sera pas sans intérêt de comparer la composition du plomb d'oeuvre avec celle des plombs obtenus par le raf-
»nage, et pour cela nous mettons en regard des résultats d'analyses fournis par M. Reich. TOMS VI,18(34.
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