Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.:
TRAITEMENT DES immitAts A FREIBERG.
soin de séparer sur un crible les grumeaux agglomérés du grillage, pour les bocarder et les griller de nouveau pendant heure à j heure sf4. La matte bien grillée, d'un gris sombre, presque noir, est encore souniise avant le lessivage à un broyage entre des meules 'horizontales ; elle arrive à un degré de ténuité extrême, très-favorable à une prompte attaque par la liqueur
un peu moins d'acide, selon que la liqueur tient elle-même une quantité plus petite ou plus grande d'acide sulfurique
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acide.
Dissolution. - L'atelier de dissolution se compose de deux rangées de cuves, situées de part et d'autre d'une plate-forme un peu plus basse ; la différence de niveau est rachetée par deux gradins. Les cuves de dissolution, au nombre de huit, sont en bois, doublées d'une épaisse feuille de plomb ; elles ont une forme
cylindrique et l'.20 de hauteur sur om.8o de diamètre intérieur. Un tuyau de plomb de 0m. o55 de diamètre, descendant jusqu'au fond de chaque cuve, y amène la vapeur d'eau produite dans une chaudière voisine, et surchauffée par un petit foyer spécial. La matte grillée et moulue est apportée à l'atelier dans de petites caisses de tôle exactement remplies, ce qui dis-
pense d'en faire la pesée. Elle est versée ans les cuves vides, où l'on fait arriver aussitôt après, par un coulisseau , l'acide sulfurique étendu (*), et la dissolution variolique ou l'eau pure. La charge d'une cuve se compose de 100 kilogrammes de matte, avec environ 2oo kilogrammes d'acide sulfurique purifié, marquant 4o degrés à l'aréomètre de Beaumé ; et de 200 litres d'eau pure ou de liqueur mûre venant des derniers bassins de cristallisation. On emploie un peu plus ou
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libre.
En ouvrant un robinet sur le tuyau de plomb, on donne passage à la vapeur, qui produit un mouvement tumultueux au fond de la cuve, met la matte en suspension, et échauffe
la liqueur jusqu'à 7o ou 8o degrés. Dans ces conditions, et avec la proportion accoutumée des matières mises en oeuvre, la dissolution .exige cinq heures environ pour être complète. Au bout de ce temps, on laisse la liqueur reposer pendant une heure, puis on la fait écouler par un siphon de plomb ; enfin on enlève les résidus. Le procédé que l'on emploie à cet effet est fort commode : on verse de l'eau dans les cuves jusqu'à une hauteur de on', 15 environ, on produit une vive agitation par la vapeur, et on fait aussitôt écouler .l'eau boueuse par un robinet placé au fond de la cuve ; elle se rend dans un bassin spécial (Riichtands-
bassin), où l'on vient plus tard reprendre les résidus déposés, pour les sécher et les envoyer à la fonte plombeuse. La proportion de ces résidus atteint i/io à peu près du poids de la matte. L'argent et le plomb de la matte grillée doivent s'y retrouver en presque totalité ; il y reste aussi un peu d'oxydes de cuivre et de fer ; ces oxydes pourraient, même après calcination, se dissoudre en totalité dans la liqueur acide, mais avec difficulté et lenteur, et il y a économie à ne pas prolonger la digestion au delà du temps qui a été adopté.
Cristallisation. - La liqueur vitriolique, au sortir des cuves, est reçue dans une caisse de clarification, puis dans la série des caisses de cristallisation, où elle fait un assez
long séjour; elle y descend par des coulisseaux de bois complètement purifié de l'arsenic par précipitation par l'hydro-
que l'on déplace à volonté. Ces caisses sont en bois et intérieurement garnies de feuilles de plomb soudées ensemble;
gène sulfuré, et marque environ 400 à l'aréomètre de Beaumé. Il se paye d'après sa teneur en acide sulfurique à 66°, au taux de les 100 kil, de cet acide normal.
elles ont 2 ,35 de longueur et 1m,» de largeur, sur une hauteur qui varie de o,6o à on',86 (dimensions inté-
(*) L'acide sulfurique est fourni par l'usine de la Mulde; il a été