Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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AGGLOMÉRATION DES COMBUSTIBLES MINÉRAUX.
AGGLOMÉRATION DES COMBUSTIBLES MINÉRAUX.
guettes pesant 4 à 5oo grammes et mesurant on', i8 sur om,o8
environs de Halle, peuvent être agglomérés à la façon de la tourbe. Ou peut appliquer aussi les deux méthodes. On peut préparer dans un malaxeur, ou broyeur à auge,
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et om,o3 d'épaisseur. Chaque presse se compose d'un seul
piston, mu par excentrique et donnant par minute 4o à 45 plaquettes. Avec trois presses, de la force de io chevaux chacune, on prépare 5o tonnes en travaillant 20 heures par jour. Le travail sur le marais ne dure que quatre mois par an; mais la farine emmagasinée est comprimée hiver et été. La densité des briquettes, lorsque la tourbe est pure, varie entre 1,20 et 1,30. Elles sont fort peu hygrométriques et se
conservent bien à l'air. A l'extérieur, elles sont noires et luisantes ; à l'intérieur, brun foncé et à structure schisteuse. Leur ténacité est grande ; mais si, par une dessiccation
plus avancée, l'on ramenait la proportion d'eau à 7 ou 8 p. ioo, elles tendraient à s'égrener. On voit donc que l'eau sert ici en quelque sorte de ciment. Les briquettes, à 9 ou o p. ioo de cendres, pèsent 90 kilogrammes l'hectolitre, et, dans les locomotives, on compte sur 125 à 14o kilogrammes pour remplacer ioo kilogrammes de houille ordinaire. On obtiendrait sans doute un combustible plus voisin encore de la houille si, après avoir séché plus complètement Ta tourbe, on substituait à l'eau, comme ciment, une faible proportion de goudron légèrement cuit, ainsi que le proposait, il y a vingt ans environ, l'Anglais WYlam (*). Au Haspelmoor, l'exploitation du marais coûte 3f,25 à 5,5o par tonne, et le travail de l'usine 8,25 à 8f,ào ; soit un prix de revient total par tonne de 1lf,5o à tf,00. C'est plus que par la méthode par voie humide; mais aussi les briquettes sont plus denses et contiennent moins d'eau. Elles sont donc plus propres à être transportées au loin, et développent plus de chaleur à poids égal. 20 Moulage et compression, des terreux. - Les lignites terreux, très-abondants en Allemagne, surtout aux
une pâte ferme, en ajoutant au lignite un peu d'eau (*) puis on moule cette pâte, soit à la main, soit au moyen de la roue tangentielle (système Mi/ch), que nous avons fait connaître, et qui agit, de même que pour les tourbes, plutôt comme appareil de moulage que comme appareil com-
presseur. Aussi les briquettes ainsi préparées n'ont- elles qu'une densité de o ,80. Elles s'égrènent d'ailleurs facilement
et doivent, de plus, être séchées à l'air ou dans des étuves. Par ce motif, on préfère à Halle le système Exter : on traite les lignites terreux exactement comme la tourbe farineuse du Haspelmoor. L'opération est même plus facile parce que, en général, les lignites terreux sont naturellement moins humides que la farine de tourbe. Les plaquettes, ainsi préparées, ont le même aspect que celles dit Haspelmoor et, à pureté égale, produisent le même effet. Ce mode d'agglomération coûte, à Halle, environ 7 francs par tonne, c'est-à-dire autant que la préparation des briquettes de houille à 8 p. Hm de brai; mais, il me semble, qu'en se servant d'appareils sécheurs et compresseurs mieux disposés, on devrait pouvoir ramener aisément ces frais à 5 francs environ. Observons en terminant que la méthode par voie sèche n'est, au fond, autre que celle que MM. Bessemer et Baroulier ont cherché à appliquer à la houille; seulement l'opération est ici plus facile, à cause de l'état farineux de la
masse qui permet à l'eau de faire fonction de ciment, ce qui n'est pas le cas lorsqu'on opère sur un combustible à fragments durs et anguleux comme la houille.
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(*) Bulletin de la Société d'encouragement, 18ZIA.
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(*) Bergwerksfreund, 186o, page 5.