Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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DE M. DI_ FOURNEL.
LAVOIR A MINE PORTATIF,
greluches; et le ciment qui les unit est un calcaire ferru-
gineux. »
Ce minerai est souvent accompagné d'un petit nombre de nodules géodiques et de plaquettes tuberculeuses de fer hydroxyde; il est quelquefois entremêlé de sable .fin siliceux, et de fragments provenant de ses propres grains fracturés. »
Les divers minerais sont accompagnés de trois à huit « fois leur volume d'argile ocreuse, dont le lavage doit les dépouiller.» Le minerai remanié se trouve en amas ou en nids dans l'argile diluvienne ; sa nature est la même. Il est disséminé « dans une argile ocreuse, souvent sablonneuse et quelque-
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cellence et de simplicité, qu'il y a lieu de s'étonner qu'elle n'ait pas été depuis longtemps appliquée dans des appareils plus ou moins variés, au lavage des substances minérales de toute espèce. Toutefois, plus la matière à laver est précieuse, et moins l'application d'une méthode fondée sur ce principe aurait d'importance relative ; car, lorsqu'il s'agit de minerais précieux, il n'importe pas tant de les
débarrasser complétement de leur gangue que de n'en perdre aucune parcelle, tandis que pour les minerais communs, l'élimination complète des gangues terreuses est le seul but du lavage ; ainsi le principe en question .s'adapte merveilleusement au lavage des minerais de fer. Voici maintenant comment il est mis en pratique dans l'appareil de
fois un peu grasse, dont le volume est de cinq à quinze fois
M. Dufournel.
plus considérable que celui du minerai (*). » La séparation du minerai d'avec sa gangue argileuse se
Cet appareil, représenté PL IV, fig. 1, 2, 5, 4, se compose essentiellement d'une huche ayant la forme d'un demi cylindre légèrement conique à axe presque horizontal, et de divers agitateurs. La figure en donne une coupe horizontale. La huche IJK.L est en fonte_ ou en tôle, suivant qu'il s'agit de grandes ou de petites dimensions ; elle est
fait dans des lavoirs à bras, des lavoirs à cheval, ou des patouillets. M. Dufournel, maître de forges à Gray, a imaginé et em-
ploie depuis quelques années un lavoir portatif d'un système nouveau, qui a donné de très-bons résultats, et que nous allons décrire. Le système de lavage est fondé sur ce principe ingénieux que l'eau propre entre dans l'appareil par la même extrémité d'où sort le minerai complétement lavé, et qu'elle en sort du côté où y est jeté le minerai encore brut :l'eau et le minerai circulent donc constamment dans l'appareil en sens contraire l'un de l'autre. Ainsi l'eau la plus claire est torrjours en contact avec le minerai le plus propre, contrairement à ce qui a lieu dans les lavages ordinaires ; et cette disposition, éminemment convenable pour assurer un parfait lavage, se présente à l'esprit avec un tel caractère d'ex(*) Tout ce qui est entre les guillemets est extrait de divers passages de l'ouvrage de M. Thirria.
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composée de plusieurs pièces à rebords LK.N11, NPIVIE, etc.,
qui s'assemblent entre elles au moyen de boulons 0 ; l'appareil, ainsi assemblé, se pose sur des longuerines réunies
par des éparts, et se fixe à ces longuerines pat des tirefonds ; on lui donne une pente générale de quelques centimètres par mètre vers le grand côté KL. Le minerai brut est jeté à la pelle dans la huche, près de l'extrémité KL lorsqu'il arrive :tout lavé à l'extrémité opposée, il tombe dans une auge IJST, où il est saisi par une roue à godets g, g (fig. 1 et 4), qui l'élève et le laisse ensuite retomber au dehors, au moyen d'un plan incliné indépendant de l'appareil.
L'eau claire est amenée dans l'auge par un tuyau
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qui traverse le fond vertical ST. Elle doit s'élever assez dans cette auge pour couler de là dans la huche (fig. 4) ; elle
descend la pente de celle-ci et sort saturée de terre par