Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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MINES DE LA GRANDE-BRETAGNE. - ACCIDENTS.
MINES DE LA GRANDE-BRETAGNE. - ACCIDENTS.
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Le premier de ces trois accidents, survenu dans la mine
venir, devra communiquer avec l'intérieur par deux orifices
d'Hartley le 17 janvier 1862, est la catastrophe la plus
distincts, séparés par un massif de rocher de io pieds au moins, et munis l'un et l'autre de moyens de circulation pour les ouvriers. » «Les mines déjà ouvertes à la date de la loi devront se
considérable que l'industrie des mines ait jusqu'ici à enre-
gistrer dans ses annales. Il a occasionné la mort de
209 personnes dont 204 , c'est-à-dire le personnel qui se trouvait alors dans la mine sans aucune exception, ont péri par asphyxie. La mine dont il s'agit ne communiquait avec le jour que par un seul puits de 3-,8o de diamètre sur 182 mètres de profondeur, divisé en plusieurs compartiments. A l'orifice était installée, outre la machine d'extraction, une grande
machine à balancier faisant mouvoir des pompes de 24 pouces. Le balancier de 18. 000 kilogrammes environ s'est rompu
inopinément, et l'un des fragments, d'un poids de plusieurs tonnes, est tombé dans le puits, avec la maîtressetige, bouleversant dans sa chute les cloisons des compartiments, et remblayant le puits par une masse de pièces de bois enchevêtrées d'une manière inextricable, jusqu'à plus de 12 mètres au-dessus de la cheminée venant du foyer d'aérage. Dès lors, toute issue s'est trouvée fermée aux ouvriers et la ventilation a cessé de se faire dans les travaux. C'est seulement au bout de neuf jours du travail le plus actif que le déblaiement a pu être terminé; mais en rentrant dans les travaux on n'a plus trouvé que des cadavres. Cette catastrophe a eu le plus grand retentissement en Angleterre; des souscriptions ouvertes de tous côtés en faveur des familles des victimes ont réuni plus de 2 naias de francs, dont 875.000 francs en moins de quinze jours. En même temps, l'opinion publique se réveillait d'une manière énergique contre le danger déjà plusieurs fois signalé que présentent des mines n'ayant qu'une seule communication avec le dehors, et dès le 7 août suivant intervenait une loi dont voici les dispositions essentielles « Toute mine de charbon ou de fer qui sera établie à l'a-
conformer à la prescription ci- dessus avant le i" janvier 1865, à moins qu'elles n'obtiennent une dispense ou un délai, qui ne pourra leur être accordé que par le ministre sur le rapport de. trois experts. » « Ces dispositions ne s'appliquent pas aux simples travaux de recherche, ou aux puits actuellement isolés qui, dans le système d'exploitation projeté, doivent être mis ultérieurement en communication avec d'autres, mais sous la condition de ne pas employer dans ces puits, tant qu'ils restent isolés, plus de 20 personnes à la fois. » La mise à exécution de cet acte du parlement se poursuit partout sans difficultés. On peut citer comme exemples remarquables de l'acquiescement qu'y ont en général donné les exploitants, que dans chacun des deuxième et quatrième districts une seule demande de dispense a été formée, qu'il
n'en a été formé aucune dans le onzième, et que dans le douzième (ouest de l'Écosse) , sur 3o4 puits isolés qui existaient en 1862 , il n'a été produit que trois demandes de
cette nature, dont deux ont été retirées et la troisième ne paraît pas devoir être suivie.
L'inspecteur de ce dernier district fait observer avec grande raison que, bien que l'accident du 17 janvier 1862
soit un fait exceptionnel qui ne se reproduira peut-être jamais, l'acte du 7 août n'en sera pas moins fort utile, soit en cas d'explosion, soit même dans l'usage habituel par suite de l'amélioration qui en résultera généralement pour la ventilation. L'explosion survenue dans le cinquième district a eu pour théâtre la mine dite Edmund's Main Colliery, près Barnsley. Elle s'est produite dans des conditions spéciales