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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE

ce concours de savants, à la curiosité desquels la découverte des fossiles de Saint-Cassien vient offrir, vers 183o, un nouvel aliment. Cependant, il manquait encore un travail d'ensemble, qui vint coordonner les éléments dispersés dans les nom.breuses publications dont le Tyrol avait été l'objet, lorsque, géologique et minière pour le Tyrol et le en 185z , Vorarlberg (Montanistiche Vereiv) fit paraître une grande carte géologique, oeuvre importante à laquelle M. Trinker prit une part considérable. La même année, MM. Liebener et Vorhauser publiaient leur excellente Description des minéraux du Tyrol. A partir de ce moment, la tâche des géologues se trouva très-simplifiée, et il devint possible de se livrer avec fruit à des études d'ensemble, au lieu de se borner, comme autrefois, à une particularité de la structure du pays. C'est alors que X le baron de Richthofen entreprit de revenir, .d'une manière approfondie, sur la géologie du bassin de l'Avisio, comprenant le Val di Fassa, le Val di Fienune, le territoire des Dolomies, et celui de Saint-Cassien. Familiarisé par des études antérieures avec la structure des Alpes du Tyrol ; très au courant, déjà, de la question des mélaphyres, qu'il avait traitée lui-même dans ses «Remarques sur la séparation du Mélaphyre et du porphyre augitique; Vienne, 1859, » M. de Richtbofen parcourut en tous sens, pendant l'été de 186o, le territoire situé entre Botzen, iNeumarkt, la Cima cl'Asta et Buchenstein, et publia les résultats de ses observations dans sa « Description géologique des environs de Predazzo, de Saint-Cassien. et de l'alpe de Seiss (Geognostiche Beschreibung der Umgegend von Pre-

dazzo, Sanct-Cassian, und der Seisser alpe. Gotha, Justus Perthes; 186o). » Cet ouvrage remarquable, qui mérite d'être cité comme un modèle du genre, bien qu'on puisse n'en pas accepter toutes les conclusions, se compose d'une carte à grande

DU TYROL MÉRIDIONAL.

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échelle, de nombreux profils, et d'une description divisée en trois parties : la première comprend détaillée l'examen des diverses formations, éruptives ou sédimentaires

la deuxième suit leur développement sur le terrain et' étudie leurs rapports mutuels ; la troisième est une esquisse historique des diverses révolutions qui ont contribué à donner au sol du pays son relief actuel. C'est le travail de M. de Richthofen qui m'a servi de guide dans les études dont les résultats sont consignés dans ce mémoire, qui, d'ailleurs, embrasse un cadre beaucoup plus

restreint. La carte du géologue autrichien à la main, j'ai visité les environs de Brixen, de Klausen et de Neumarkt, parcouru la vallée de Fassa, l'alpe de Seiss, le val di Monzoni, le val san Pellegrino, le val di Fiemme. Enfin, j'ai consacré plus de temps qu'on ne le fait d'ordinaire aux alentours de Predazzo. M. de Richthofen avoue que, pendant son séjour dans cette dernière région, diverses circonstances

fâcheuses, et notamment la rigueur exceptionnelle de la saison, ont rendu ses observations très-incomplètes. Que cette explication me ,serve d'excuse et me justifie d'avance du reproche de témérité, si, par la suite, je me trouve amené à combattre plusieurs des conclusions du savant distingue dont l'ceuvre m'a été d'ailleurs si utile. Je n'ai décrit aucune roche sans avoir sous les yeux les échantillons recueillis par moi, et dont l'École des mines possède une collection complète; enfin j'ai cherché, par un. examen minéralogique attentif, et de nombreux essais au chalumeau, à déterminer autant que possible la nature de leurs éléments; sans cloute il aurait ,été nécessaire d'y joindre quelques analyses quantitatives., mais indépendamment du

temps qu'il eût fallu y consacrer, l'extrême difficulté des analyses de roches aurait rendu les résultats d'un pareil

travail trop incertains, entre des mains aussi peu expérimentées que les miennes. Je terminerai en remerciant ici M. Friedel, attaché au ser-