Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DU TYROL MÉRIDIONAL.
la fordes vapeurs humides et oxydantes qui ont présidé à mation des tufs. Les tufs éruptifs forment, soit des massifs irréguliers des ruéqu'on pourrait tout aussi bien ranger dans la classe de véritables conglomérats laphyres amygdaloïdes , soit avec des fragments de mélaphyre et de calcaire dolomitique; ces conglomérats affectent souvent une véritable stratification, comme on l'observe nettement sur l'Alpe de Buron, où l'on côtoie un escarpement d'une grande puissance, et qui est formé d'un grand nombre d'assises horizontales de tufs ; il est impossible de méconnaître le rôle que l'eau
l'ocre terreux, soit de l'épidote , mélangés à la chaux car.-
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ces tufs cona dû jouer dans le dépôt de ces assises ; la stil-
tiennent beaucoup de zéolithes ; on y trouve surtout bite et la heulandite rouges et l'analcime (cube tripointé
- quelquefois aussi on rencontre des géodes tapissées d'améthyste.
AUérations. Le mélaphyre augitique est susceptible de. plusieurs modes d'altération, entre lesquels il faut distinagents guer ceux où la transformation doit être attribuée aux
atmosphériques, et ceux où elle est plus profonde,
plus
uniforme et paraît contemporaine de l'éruption. Dans le premier cas, la pâte devient terreuse, et les cristaux d'augite se détachent en noir ; ce caractère est commun à tous les mélaphyres augitiques et les distingue des feldmélaphyres feldspathiques, où ce sont les cristaux de spath que l'altération met en évidence. Dans le second cas, le pyroxène est le plus souvent transformé en céladonite (terre verte), toujours accompagnée de chaux carbonatée lamellaire, ce qui n'a rien d'étonnant,
puisque le pyroxène augite, pour passer à l'état de céladonite, devrait abandonner 20 p. 100 de chaux ; on distingue en outre,. dans la roche, des noyaux feldspathiques 'rougeâtres, et la pâte a pris une nuance violette foncée; d'autres fois, le pyroxène est transformé en asbeste fibreuse,
et, au milieu des cristaux ainsi altérés, on trouve, soit
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bonatée.
En résumé, le caractère général des mélaphyres basiques est la prédominance du pyroxène augite sous la forme de cristaux ou de masses clivables noires, à cassure conchoïdale; la pâte n'est jamais compacte et homogène à cause du nombre considérable des individus de feldspath, d'ailleurs très-petits, et dont les facettes cristallines forment comme un tissu miroitant, de sorte qu'on ne peut pas obtenir de cassures à surfaces nettes. Au contraire, dans les mélaphyres acides, les cristaux de feldspath dominent, quant à la grosseur, et le pyroxène, lorsqu'il s'en trouve, se présente en masses vertes, à éclat soyeux, clivables, mais sans formes extérieures déterminées. Ces deux types extrêmes sont reliés par des variétés intermédiaires qu'on serait fort embarrassé d'attribuer à l'un ou à l'autre. Métaphyres intermédiaires.
La plus remarquable de ces variétés est celle que l'on trouve au sommet du mont Margola ; la pâte est d'un blanc légèrement verdâtre, et fond sur les bords, au chalumeau, en un verre translucide, ce qui permet de croire qu'elle est presque exclusivement feldspathique. Elle contient des cristaux verts de pyroxène ayant la forme de l'augite, à faces cristallines souvent nettes, et, dans ce cas, difficilement clivables; en outre, on distingue de nombreuses masses bacillaires d'amphibole-à demi transformée en asbeste. Le sommet de la Margola étant couvert d'une abondante végétation, il est très-difficile de définir les contours du mélaphyre en question, qui ne s'observe qu'en blocs. M. de Richthofen le regarde comme formant un petit massif spécial; mais il ne paraît pas impossible que ce ne soit que le prolongement du mélaphyre du mont Mulatto , qui est séparé de la Margola par le val Travignolo.