Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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DU TYROL MÉRIDIONAL.
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
C'est dans la même classe qu'il faut ranger certains mélaphyres qui se présentent, en filons de t ou 2 mètres, dans le calcaire triasique sur la Margola, et qui affectent, sur les bords, un mode d'altération particulier ; les cristaux de pyroxène se clivent avec une extrême facilité suivant g1; inmais les lames minces qu'on obtient ainsi ont un éclat et l'éclat métallique, et se termédiaire entre l'éclat soyeux canif en donnant une poussière laissent aisément rayer au blanche; évidemment il y a là une pseudomorphose; outre, les cristaux paraissent formés d'individus emboîtés
les uns dans les autres. D'autres variétés intermédiaires se rencontrent dans val di Viesena et dans le val de l'Avisio , un peu au-dessus de Predazzo ; les cristaux de pyroxène y sont de plus en plus rares, et prennent .de plus en plus la teinte verte et l'. éclat soyeux ; on arrive ainsi, par degrés insensibles, au groupe des mélaphyres acides. III. 141élaphyres acides.
Le type du mélaphyre 1° elaphyre acide normal. rencontre au mont Muacide ou feldspathique normal se de cristaux de feldlatto ; il est caractérisé par la présence
disspath de 2 à 6 millimètres de longueur, régulièrement séminés dans une pâte compacte semblable à celle des basaltes; l'amphibole y est très-rare; le pyroxène en masses soyeuses vertes est un peu plus fréquent ; le fer oxydulé titanifère ne manque jamais, et forme des grains d'un noir brun dans la pâte ou dans les cristaux ; enfin on trouve aussi de la pyrite. La densité de la roche varie entre 2,60 et 2,78; sa teneur avait fait un en silice est d'environ 55 p. 100. M. Trinker en porphyre dioritique, et M. Kjerulf un porphyre doléritique. M. de Richthofen considère le feldspath de ce mélaphyre comme de l'eligoklase, et la pâte comme formée d' oligoklase
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et d'amphibole. Mais cette opinion n'est basée sur aucune donnée analytique, et, comme le feldspath des mélaphyres acides est, par ses caractères extérieurs et ses cannelures,
identique à celui du porphyre augitique, il sera permis, jusqu'à nouvel ordre, de mettre en doute une détermination que les idées préconçues de l'auteur sur la composition des mélaphyres en général rendent très suspecte. C'est donc là une question qui doit être réservée, d'autant mieux qu'il règne encore aujourd'hui une très-grande incertitude sur la définition exacte des espèces feldspathiques, et que
l'amphibole à l'état compacte ne peut pas être distinguée du pyroxène.
Un des caractères distinctifs du mélaphyre acide est la manière dont il se comporte sous l'influence des agents atmosphériques ; la pâte résiste très-bien, sans doute à
cause de sa compacité ; mais le feldspath est attaqué, devient blanc, ce qui donne à la roche une certaine ressemblance avec le porfido verde antico, puis complétement terne, et finit quelquefois par disparaître entièrement, de sorte qu'il en résulte une roche cariée, comme on peut l'observer au mont Mulatto. Le mélaphyre acide affecte la séparation prismatique, par suite de l'existence de trois directions de fissures qui le divisent en plaques ; on croirait souvent voir une niche stratifiée redressée ; les parois des plaques sont toujours un peu altérées. 20 Mélaphyre compacte. Le mélaphyre acide normal alterne, au mont Mulatto, avec une variété compacte, dans laquelle on ne distingue plus qu'avec le secours de la loupe
les cristaux de feldspath, et qui ressemble d'une manière frappante à un basalte sans péridot ; elle en a la cassure nette et à arêtes vives, et de plus, elle se clive suivant certaines directions, faisant entre elles des angles de 6o degrés, de manière à donner parfois des prismes à six pans ;
ce mélaphyre compacte est enchevêtré d'une manière