Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DU TYROL MÉRIDIONAL.
d'orthose, de '2 centimètres de longueur, .à éclat -vitreux prononcé et se clivant très-facilement ; la nuance de la pâte
de fissures dont les parois sont tapissées par des scalénoèdres de chaux carbonatée : on y trouve de nombreuses tiges d'encrines. Sur l'alpe de Seiss , et notamment dans le Frombach, ce calcaire est remarquable par sa grande densité, qui tient à la présence de la strontiane sulfatée, séparée dans la masse en belles lamelles cristallines blanches et très-fragiles. Là où se rencontre la strontiane, il n'y a pas de fossiles, ce qui se comprend fort bien, puisque ce minéral est essentiellement un produit d'émanations ignées. Enfin on arrive aux célèbres couches de Saint-Cassien, caractérisées par une riche faune, où des espèces paléozoïques apparaissent côte à côte avec des ammonites ; on a émis sur la position géologique de ces couches les opinions les plus diverses : à cause des orthoc,ères, quelques observateurs les avaient rangées dans la grauwacke ; au contraire, Klipstein, s'attachant surtout aux ammonites, les rapportait à la période jurassique. Comme les fossiles se rencontrent surtout sur de grandes prairies, dans le lit des ruisseaux, on a également émis l'opinion que cette association d'espèces si différentes était tout artificielle et résultait d'un simple mélange opéré par les eaux ; mais aujourd'hui la question paraît éclaircie, et l'on se range à l'idée avancée depuis longtemps par M. Élie de Beaumont, qui considère cette formation comme un aspect pélagien particulier du trias supérieur et comme un équivalent local des marnes irisées. Les principaux fossiles sont : Ammonites Aon; Chemnitzia; Pleurotomaria radians ; Gervillia Johannis Austrix ; Avicula gryphxata; Nucula lineata ; Productus Leonhardi; Orthocères.
varie entre le gris et le rose; elle contient de l'amphibole fibreuse, et, ce qui est fort remarquable du fer oxydulé , car la roche exerce une action sensible sur le barreau manté.
Il y a des variétés presque compactes, ,d'autres à grain intermédiaire, toutes caractérisées par des nuances différentes, et se pénétrant mutuellement de la manière la plus intime dans le grand filon dont nous avons parlé. Trias supérieur (suite). Boches .sédimentaires. Les éruptions de mélaphyre basique dans la vallée de Fassa embrassent une période assez étendue. Commencées avec la dolomie de Mendola , elles ne se terminent qu'avec celle du Schlern ; mais, dans l'intervalle, il y a eu, dans la même ,00ntrée, un dépôt de roches stratifiées que M. de Richthofen partage en deux classes. Les unes portent l'empreinte des actions plutoniques et sont formées aux dépens immédiats des roches éruptives, dont on y reconnaît encore les éléments ; il les appelle tufs
sédimentaires. De ce nombre est le grès doléritique de MM. Trinker et Fuchs. Les autres contiennent .des fossiles et se laissent diviser en quatre étages. Il y a d'abord les couches de Buchenstein, caractérisées par des calcaires à concrétions siliceuses et 'contenant les fossiles suivantes : Ammonites g tobosus , Hatobia Lommeli. Puis les couches de Wengen, qui sont des tufs silicifiés, très-finement terreux, se divisant 'en plaques minces, avec Halobia Lommeti, Ammonites Aon, Avicula globu lus, Posidomya minuta. Ensuite vient le calcaire de Cipit, qui est brun, bitumineux, compacte, taché en noir sur les cassures, et traversé
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Dolomie du Schlern. --- Nous arrivons à l'une des questions les plus intéressantes et les plus controversées de la géologie du Tyrol, celle des dolomies ; mais avant d'entrer dans le fond de la discussion et d'exposer les diverses