Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DU TYROL MÉRIDIONAL.
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Nous verrons en effet .que la zone de contact proprement dite est composée d'éléments empruntés à la fois à la monzonite et au calcaire : pour sortir de là, nous conviendrons
croire que 'le calcaire doit y être mélangé d'une assez forte proportion de silice, ou tout au moins de matière feldspathique. La compacité absolue de la pâte, sa teinte foncée et
d'arrêter la roche encaissante à la zone commune, et de comprendre l'étude de cette dernière dans l'examen de la roche éruptive métamorphique. Roche encaissante normale. -- Par suite de sa hauteur considérable, la ligne de contact traverse plusieurs formations géologiques appartenant toutes à l'époque du trias ; à la base les couches de Seiss, puis les couches de Campile, enfin les calcaires et les dolomies de Virgloria et de Mendola ; les caractères de ces divers étages ont été précédemment décrits ; nous n'avons pas à y revenir ici ; rappelons seulement que les calcaires de Virgioria sont générale-
l'absence du mica distinguent nettement ces cipolins du marbre de ce nom, avec lequel ils n'ont d'analogie que par leur structure rubanée, et parce qu'ils se prêtent assez bien à l'ornementation ; mais leur fragilité empêche qu'on ob-
ment noirâtres et bitumineux, .ceux de Mendola blancs grisâtres et dolomitiques. Roche encaissante métamorphique. - A 5o mètres environ de la ligne de contact commence la bande métamorphique, qui se compose, à la base, de cipolin, et, au-dessus, d'une roche caractéristique à laquelle on a donné le nom de prédazzite.
Le cipolin, ainsi nommé par les gens du pays, paraît correspondre aux couches argilo-calcaires de Campile ; il a
des nuances très-diverses,: son caractère consiste dans la présence de nombreuses taches lenticulaires noirâtres, tranchant sur une pâte plus claire, et alignées de manière
tienne des pierres de grandes dimensions. La prédazzite, qui répond aux couches de Virgloria et de
Mendola, est un marbre blanc, compacte et saccharoïde, dont la densité est, d'après M. Delesse , égale à 2,552. M. Petzholdt, ayant reconnu en 1843 que la composition ,de ce marbre était assez constante et pouvait être exprimée par la formule 2 (Ca0 . Co') + Mg0 . HO, crut pouvoir con-sidérer la prédazzite comme une espèce minérale définie; mais, en l'examinant à la loupe, on constate qu'elle est parcourue par une foule de fines lamelles, à éclat nacré ; dans .quelques endroits, notamment dans une petite carrière si-
tuée à Soo mètres au-dessus de celle de 'Canzacoli, ces lamelles ont jusqu'à 5 centimètres de longueur, et leur éclat, ainsi que leur :toucher, les font reconnaître de suite pour de la brucite ou hydrate de magnésie. La prédazzite .est donc en réalité une roche formée d'un mélange de chaux .carbonatée et de brucite. Notons en passant, sauf à y reve-
nir plus tard, que le métamorphisme a fait cristalliser de
à bien dessiner la stratification ; la cassure de ces taches est miroitante et à très-petites facettes ; mais il est impossible
l'hydrate et non du carbonate de magnésie. Le gouvernement autrichien avait fait des frais assez considérables pour organiser à Canzacoli une exploitation régu-
de distinguer, même à la loupe, de quoi elles sont composées, et si vraiment elles contiennent du mica; leur matière est infusible au chalumeau.
lière de .ce marbre, qu'on supposait pouvoir remplacer celui de Carrare : malheureusement il a fallu y renoncer, parce que la roche éclate suivant la direction, d'ailleurs
L'odeur des cipolins est argileuse, leur cassure esquilleuse et à arêtes viVes ; avec les acides, ils font effervescence, en abandonnant un résidu dont la nature est fort difficile à dé-
parfaitement indéterminée, des lamelles de brucite, ce qui rend son travail impossible. La prédazzite est souvent salie par des veines rouges ou grisâtres, comme on peut le voir dans les deux carrières du
terminer ; mais, comme les arêtes rayent le verre, il est à