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DU TYROL MÉRIDIONAL.

CONSTITUTION GÉOLOGIQUE

nissent à l'air; ils forment des agrégations d'individus cristallins au milieu de la chaux carbonatée spathique blanche ou bleuâtre. J'ai retrouvé la fassaïte en beaux cristaux et en masses cristallines en un point de la ligne de contact sur la Margola ; cette circonstance mérite d'être signalée, parce qu'elle prouve que les trois espèces minérales : idocrase, gehlénite et fassaïte, coexistent à Predazzo ; leur présence en un point donné ne peut cependant pas être indifférente, et doit être en rapport direct avec la nature de la roche éruptive. Autant que nous en pouvons juger d'après les faits observés, il est

permis de dire que ridocrase caractérise le contact de la monzonile granitoïde, que la gehlénite et le spinelle correspondent à la monzonite normale, et qu'enfin la fassaïte répond à la monzonite magnétique, qui est la plus basique de toutes, et comme on sait que les trois variétés de monzonite se rencontrent à Canzacoli , il n'est pas étonnant qu'on y trouve aussi les trois espèces minérales. Quatrième zone. Serpentine. - La quatrième et dernière zone, qui est la plus mince, est caractérisée par une matière serpentineuse, le plus souvent associée à la chaux carbo-

Datée lamelleuse; quelquefois cette dernière disparaît, et l'on obtient une salebande d'hydrosilicate magnésien à partir de laquelle on passe au calcaire encaissant, de moins en moins imprégné de serpentine. La nuance de l'hydrosilicate varie entre le vert et le violet ; calciné dans le matras, il abandonne de l'eau et perd sa couleur verte. Il est infusible au chalumeau et l'acide sulfurique l'attaque à peu près complétement, avec dépôt de silice blanche grenue.

On trouve dans les diverses carrières de Prédazzite de Canzacoli et de la Margola, des filons assez curieux de o-,lo o'",5o de puissance, composés uniquement cirhydrosilicate

magnésien au centre et de serpentine pure sur les bords. Au contact avec la prédazzite se trouve une zone très-mince

contenant beaucoup de fer oxydulé en grains impercep-

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tibles, tandis que la masse de l'hydrosilicate n'est pas ma-

gnétique. Ces filons ont d'abord été donnés pour du granite serpentinisé : à cette occasion, N. Bischof a discuté la possibilité d'une pareille transformation chimique, et a conclu pour la négative ; mais il nous semble que la question a été mal posée ; il ne s'agit pas, en effet, de savoir si les éléments du granite peuvent, par une série de transformations, devenir

de la serpentine, mais bien si la pâte qui, en cristallisant

dans des conditions normales, donnerait naissance à un granite, peut, au moment de l'éruption et lorsqu'elle est encore plastique, concentrer, au contact de la roche encaissante,

une forte proportion de silice et de magnésie, ce qui n'a rien que d'admissible. M. de Richthofen a décrit les filons dont il s'agit comme étant du mélaphyre serpentinisé, et M. de Cotta paraît avoir

adopté cette manière de voir. Néanmoins, nous croyons. avec M. Élie de Beaumont et M. Delesse , que ce sont en 'réalité des filons minces de monzonite qui se sont trouvés dans des conditions exceptionnellement favorables à la concentration de l'élément magnésien. En effet, il semblerait étrange qu'il y eût, dans toutes les carrières de prédazzite, un filon de mélaphyre à côté d'un filon de monzonite. Des filons de mélaphyre traversent, d'ailleurs, en plusieurs points, le massif calcaire de la Margola sans qu'aucune transformation de ce genre ait été observée ; et si, dans la grande carrière de Canzacoli , la question reste difficile à résoudre, parce qu'on ne voit pas à quelle masse viennent se réunir les filons de serpentine, en revanche, dans la carrière supérieure, on en trouve un plus puissant qui, après une salbande de serpentine pure, présente une roche à grain fin qui paraît se rattacher au type monzonite sans avoir rien de commun avec les rnélaphyres. Nous conserverons donc cette opinion jusqu'à plus ample informé, et nous signalerons, après M. Delesse, la concenTomE Vi,

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