Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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APPAREILS FUMIVORES
DE MM. TENBRINCK ET BONNET.
machines sans exception consomment le charbon tout venant de la mine de von der Reydt qui coûte un sixième de moins, et cependant l'allocation des mécaniciens est restée égale, poids pour poids, à celle des machines semblables faisant le même service, qui reçoivent du gros charbon. Nous n'hésitons donc plus à nous prévaloir de ces deux avantages dont nous allons tacher de faire ressortir l'importance. Nous signalerons en même temps le perfectionnement, c'est-à-dire la simplification qui a été apportée dans la construction de l'appareil Tenbrinck par M. Bonnet, alors chef des études du matériel des chemins de fer de l'Est, et dont la valeur est consacrée par un grand nombre d'appli-
de la trémie sous forme d'une nappe plus ou moins mince ayant toute la largeur du foyer. 4° Une cloison construite en toute matière susceptible de
cations. Jeu de l'appareil.
Rappelons rapidement la manière de fonctionner du foyer Tenbrinck. 11 se compose comme on sait de quatre organes principaux qui sont (*) 1° Une grille à inclinaison variable suivant les charbons, qui s'étend du dessous de la porte, plaque d'arrière, au bas de la plaque tubulaire ou d'avant. 2° Une plaque pleine qui précède la grille, placée à son sommet et dans le même plan qu'elle. Cette plaque pénètre
dans le foyer, et forme le fond inférieur d'une trémie à section rectangulaire dont la longueur est égale à la largeur du foyer. Cette trémie sert au chargement du combus-
tible et procure l'alimentation continue de la grille, le combustible descendant par la 'gravité à mesure qu'il se consume ; elle est fermée à sa partie supérieure par une grande porte de même dimension qu'elle.
5° Une prise d'air formée par une palette mobile pour régler ou intercepter l'admission de l'air qui entre au-dessus () Voir la planche jointe au rapport de M. Couche, t. I de la 6 série, 1862.
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résister au feu, réalisée par un bouilleur d'une forme et d'une construction qui sont propres à M. Tenbrinck. Cette
cloison a toute la largeur du foyer. Son bord inférieur s'appuie sur la plaque tubulaire suivant une ligne horizontale placée à om,25 environ au-dessous de la rangée inférieure des tubes; son bord supérieur est libre, et il est à une distance moyenne de em,55 de la plaque d'arrière, et de om,Lto du ciel du foyer.
Le bouilleur est le siége d'une vaporisation violente, et il supplée largement comme surface de chauffe et comme pro-
duction de vapeur à la partie du foyer qui se trouve supprimée ou masquée.
La grille étant couverte de charbon en combustion, le combustible frais qui est versé au sommet de la grille dans
la trémie arrive sur la partie de la plaque pleine qui pénètre dans le foyer, et commence à distiller par l'effet du rayonnement intense du foyer. Cette distillation s'augmente de proche en proche, à mesure que sous l'action de la gravité, le combustible glisse sur la partie pleine pour arriver
aux premiers passages d'air du sommet de la grille où il entre en pleine combustion. Il a alors abandonné plus ou moins selon la nature du charbon, la majeure partie des matières volatiles et colorantes qui constituent la fumée. A mesure qu'il avance, il se transforme graduellement en coke qui continue de brûler jusqu'au bas de la grille. des gaz brûlés ; 2° des gaz combustibles Le mélange (tels que l'oxyde de carbone, l'hydrogène libre et le restant des hydrocarbures, provenant de la combustion du coke et du charbon imparfaitement carbonisé ) ; 5° de l'air qui a échappé à la combustion en passant à travers la grille et la masse incandescente, d'une part, forme un courant gazeux en ignition d'une température très-élevée, qui remonte par