Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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APPAREILS FUMIVORES
DE MM. TENBR1NCK ET BONNET.
une distillation rapide, qui se termine peu d'instants après le charge.
On voit donc tout l'intérêt qu'il y a à ne pas laisser échapper, sans les brûler, ces gaz, qui sont en définitive, la partie la plus saine du combustible, et à régler la prise -d'air en conséquence. Beaucoup de mécaniciens ont de la répugnance à adopter l'usage de cet organe ; cela refroidit le foyer, disent-ils, et fait baisser la pression. Il est probable qu'ils l'emploient maladroitement, par exemple, en la laissant ouverte en grand pendant toute la marche, quand elle devrait être fermée, après que la distillation de la charge
est terminée; ou bien alors, ils parlent en souvenir des foyers ordinaires, dans lesquels, en effet, il est toujours préjudiciable de laisser entrer de l'air froid, qui se rend di.rectement de la porte aux tubes, parallèlement aux gaz, -sans se mêler à eux, et conséquemment sans les brûler. Ce serait une le(;on instructive pour ces hommes, de voir fonctionner les foyers à gaz des hauts fourneaux ; ils se convaincraient ainsi de l'efficacité de l'entrée d'air qu'ils ont à leur disposition, dont. ils se privent bénévolement. Bref, nous pensons que ceux qui font un emploi judicieux de la prise d'air, sont ceux qui non-seulement ont la marche la plus économique, mais encore la plus irréprochable au point de vue de la fumée. M. Tenbrinck a souvent montré aux mécaniciens, que l'entrée d'air supplémentaire ne fait nullement baisser la pression, lorsque la grille est régulièrement chargèe à son épaisseur normale ; et tout le inonde peut s'assurer de l'exactitude de ce fait. Emploi du charbon tout venant de Sarrebritch.
Allocations.
Le gouvernement prussien exploite lui-même les mines de SarrebrUck. Il livre les houilles au commerce à l'état de tout venant, telles qu'elles sortent du puits, et sans aucun nettoyage. Ce tout venant contient beaucoup de gros
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schistes, et la proportion de cendres n'y est pas moindre que 1 2 à 15 p. ion. Dans les foyers ordinaires, la partie menue a le double inconvénient de se tamiser à travers les barreaux de la grille, ou d'être immédiatement enlevée par le tirage ; et surtout, de gêner la combustion et de nuire à la production. On peut obvier au premier inconvénient en. employant des grilles à barreaux minces et serrés; et c'est ce que nous pratiquons dans nos foyers fumivores. Mais on ne pourrait guère remédier au second, qui paralyse la puissance de la machine, qu'en augmentant la surface de grille, chose impraticable dans les machines existantes. Aussi la Compagnie de l'Est a-t-elle été obligée de faire elle- même pendant un certain temps le triage du tout-venant, pour obtenir le gros charbon nécessaire à son exploitation. Dans l'origine on séparait un tiers de partie menue; proportion que plus tard on a réd uite au quart. Ce quart contient le poussier, la grenaille, et quelques petites gaillettes qui ont
échappé au crible. La proportion des cendres y est de 18 p. 100. Quand M. Tenbrinck eut résolu le problème de la combustion de la fumée en opérant sur du gros charbon, il se préoccupa aussitôt de brûler le tout-venant dans son foyer. Il combattit le tamisage en ajoutant des ailettes aux barreaux, de manière à former par leur juxtaposition une série de gradins à la partie supérieure de la grille inclinée ; dans le foyer Bonnet, ce sont des barreaux minces et serrés. De plus, le bouilleur présenta naturellement un obstacle efficace à l'enlèvement des escarbilles par le tirage. Enfin, la parfaite combustion des gaz a fait le reste, et elle a été selon nous la cause déterminante qui a permis de substituer le tout-venant de Sarrebriick au gros charbon, sans nuire à la puissance des machines. Depuis le commencement . des expériences (la machine 91 a été mise en service en novembre 1859) , jusqu'à la fin de l'année 186 , les machines à foyer fumivore ont été aliTOM E
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