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APPAREILS FIJMnORES

355 lieu à des résistances moindres que celles des machines qui

Remarques sur les moyennes de consommation.

ont un certain temps de service, ce qui se traduit par une petite différence dans les consommations. Cette influence doit être plus sensible dans les cas où, comme dans le service des marchandises, il n'y a qu'une ou deux machines fumivores à comparer à un grand nombre d'autres à foyers

Le relevé des consommations de 1862 ne commence qu'au mois de juillet, parce que c'est à cette époque seulement que l'on a commencé à faire ce travail d'une manière

régulière et générale. On trouvera dans le rapport de M. Couche la consommation des appareils Tenbrinck pendant les années 186o et 1861. Jusqu'à la fin de 1862, les machines fumivores sont por-

tées comme ayant consommé du gros charbon, quoique quelques-unes aient déjà brûlé du tout-venant comme essai.

Il ne nous a pas été possible de tenir compte de cette circonstance, faute de documents suffisants et à cause de l'irrégularité des essais. D'ailleurs, les chiffres de 1862 ne peuvent qu'être corroborés par ce fait, puisque les machines. fumivores ont employé en réalité un charbon d'une qualité moyenne un peu inférieure à celle qui est portée en compte.

Le relevé de l'année 1865 comprend les douze mois de l'année. Dans cette période, toutes les machines fumivores,

sans exception, ont consommé du charbon tout-venant, ainsi que nous l'avons dit plus haut. La statistique des consommations du chemin de fer de l'Est accuse incontestablement un avantage très-sérieux en faveur des foyers fumivores. Nous devons, pour être sincères, placer sous les yeux des hommes compétents les explications que donnent de ce fait bien constaté, des ingénieurs éminents.

C'est que, disent-ils, les appareils fumivores n'ont été jusqu'à présent placés que sur des machines qui entraient aux ateliers en grande réparation, et qui en sortaient en bon état, pour être mises en service parallèlement avec d'autres machines à foyer ordinaire dans un état moyen d'usure. Or, les machines nouvellement réparées ont en général des frottements et un jeu plus doux, qui donnent

DE MM. TENBRINCK ET BONNET.

ordinaires, dont quelques-unes, il est vrai, sortent aussi des ateliers. Il est donc probable que les consommations des machines fumivores augmenteraient légèrement, à me-

sure que ces machines se rapprocheraient de l'instant de rentrer en réparation, comme cela a lieu pour les machines à foyer ordinaire et dans la même proportion. Sans vouloir contredire les considérations ci-dessus, que notre conscience nous fait un devoir de mentionner, nous devons cependant remarquer que plusieurs des machines fumivores dont les consommations sont les plus faibles sont en service depuis plus de deux années, et sont sous ce rapport comparables aux machines à foyer ordinaire. Les machines sortant de réparation ne sont pas non plus toujours celles qui consomment le moins. En outre, les machines fumivores, à leur mise en service, sont toujours conduites par des machinistes qui ne sont pas au courant de la manière toute différente, de conduire le feu. Il est même arrivé souvent que ces hommes, troublés dans leurs habitudes, n'ont pu marcher régulièrement avec nos appareils ; plusieurs sont même restés en route. Tous ont eu besoin d'un certain temps pour apprendre à conduire ces foyers nouveaux pour eux ; et nous pensons que ces appareils neufs, entre les mains d'hommes qui ne 'sont pas encore au courant de leur conduite, doivent consommer plus que ceux qui sont en service depuis quelque temps.

Nous croyons faire acte d'impartialité en plaçant sous les

yeux des hommes compétents les considérations pour et contre les résultats des consommations consignés au tableau