Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
On comprend d'ailleurs que s'il est aisé d'ordonner les silicates relativement à une base qui s'y trouve en grande quantité, il n'en est plus de même lorsque sa proportion devient très-faible ; aussi les minéraux relégués à la partie inférieure du tableau n'ont-ils pas un rang bien déterminé.
Classification des roches basée sur leur composition et sur leur origine. Tous les lithologistes savent combien la classifica-
tion des roches présente de difficultés; ces difficultés tiennent particulièrement à ce que les roches ne sont pas des espèces minérales, à ce qu'elles passent fréquemment l'une à l'autre et à ce qu'elles présentent des mélanges d'origine très-variable. Dans la classification qu'il adopte, M. Gustave L é o nhard (i) distingue d'abord deux grandes classes : les roches cristallines et les roches formées de débris (Triimmer-Gesleine). Les premières peuvent être simples (I) ou composées (II). Parmi les roches simples figurent le sel, l'anhydrite, le gypse, la chaux carbonatée, le calcaire oolitique, le calcaire, la craie, la dolomie, la magnésite, le quarzite, le schiste siliceux, le schiste talqueux, la serpentine, le schiste chlorite, l'amphibolite, le fer oxydulé et les roches ferrifères. En appendice M. G. L eon h ar d décrit quelques roches simples et amorphes telles que le retinite, la perlite, l'obsidienne, la ponce. Les roches composées sont reparties en deux groupes suivant qu'elles sont riches en silice (A) ou pauvres en silice (B). Chaque groupe est d'ailleurs divisé en sous-groupes
- Roches dans lesquelles le quartz est un élément essentiel. Telles sont : le gneiss, le micaschite, le schiste avec sericite, l'itacolumite, le greisen, 1.1iyalotourmalite , le topazfels, le granulite, le A. Biches en
silice.
porphyre, le porphyre granitoïde, le porphyre trachytique quartzifère.
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ROCHÉS.
Roches qui peuvent contenir accidentellement du quartz. Telles sont : la diorite, le kersanton, la kersantite, le porphyre dioritique, l'éclogite. b. - Roches dans lesquelles le quartz devient rare ou exceptionnel : le gabbro, l'hypérite, la diabase, le mélaphyre, la dolérite, le basalte, la néphélinite, l'amphigénite, la lave et ses nombreuses variétés.
a. B. Pauvres en
silice.
III.
Passant ensuite aux roches bréchiformes et formées de
débris, M. G. Leo n h ar d y établit les divisions suivantes :
Conglomérats et brèches composées de calcaire, de dolomie, de quartz, de gneiss, de granite, de porphyre, de phonolithe, de diabase, de basalte.
Tuffs formés de ponce, de porphyre, de trachyte, de trass, d'alunite, de phonolite, de diabase, de spilite, de basalte. Grès siliceux, calcaires, argileux, marneux, ferrugineux, glauconieux; arkoses. A.
Débris non cimentés : Blocs erratiques, cailloux roulés, groise, sable, qui peut être composé de dolomie, de glauconie, de quartz, de fer oxydulé.
IV.
Enfin, M. G. L eonh a rd décrit encore en appendice m.
2.
Les roches qui proviennent de la décomposition d'autres roches ; telles sont : le kaolin, l'argile, la marne, le schiste argileux. Les roches qui résultent de l'accumulation des restes
plus ou moins modifiés d'animaux ou de végétaux : tripoli, craie ; lignite et combustibles. M. Bernh ar d de Co t t a (1) a pensé, comme d'autres savants et en particulier comme le géologue italien Rossi, qu'il convenait de
-Roches dont le quartz n'est pas un élément essentiel : la syénite, la miascite.
donner la préférence à une classification basée essentiellement sur l'origine des roches. D'après cela, il les repartit en trois grandes
Roches ne renfermant pas de quartz ou seulement accidentellement le porphyre non quartzifère, la minette, le trachyte, le phonolite, l'andesite, le
classes suivant qu'elles sont éruptives, métamorphiques ou sédimen-
tra,chydolérite. (i) Grundziige der geognorie und
gtologie, 2° édition.
taires. Bien qu'ayant égard surtout à la nature des roches, M. de Co t ta tient cependant compte de leur composition minéralogique, de leur texture, de leur aspect et de leur état physique, de leur (1) Die Gesteinslehro, von Bernhard von Cotta. 2° édition. 84 237.
Freiberg, 1862;