Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
ROCIIES.
ROCHES.
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Certains signes peuvent révéler le voisinage d'un gîte de soufre; M. de La Br e t oigne signale notamment les affleurements d'anhydrite et do calcaire blanc, des sources sulfureuses et surtout Pap-
parition de la roche que le mineur sicilien nomme briscale; c'est
Nous allons maintenant résumer les travaux ayant pour but l'étude spéciale des roches que nous diviserons en deux grandes classes : les roches proprement dites et les roches métallifères. Dans les roches proprement dites, nous distinguerons les roches
un sulfate de chaux blanchâtre et imprégné de soufre, qui se
diverses et feldspathiques; commençons par les premières.
et Nicosia; elle atteint 90 kilomètres. Il ne se montre pas en couches,
réduit en poussière par l'action de l'air. Le soufre de la Sicile s'étend, depuis Trapani jusque vers Noto, sur environ 2 5o kilomètres. La plus grande largeur est entre Licata
mais seulement en amas ou en veines dont les caractères varient ROCHES DIVERSES.
Apt.
D'après M. Baudinot (1), du soufre natif, qui serait en
proportion exploitable, se trouve à la mine des Tapets, aux environs d'Apt. Mélangé avec du gypse et de la chaux carbonatée, il forme
une couche régulière et presque horizontale ayant om,6o d'épaisseur qui est intercalée dans le terrain à lignite d'Aix (calcaire lacustre, dit Sextien). La richesse de ce minerai de soufre varie de 25 ho p. 100; il brûle à l'approche d'une allumette et on pourrait
s'en servir pour le soufrage de la vigne. Sicile.
avec les roches qui les encaissent. Ainsi, dans le gypse, le soufre est
presque toujours en amas irréguliers atteignant quelquefois une grande puissance; clans le calcaire ou dans l'anhydrite, il est généralement en veines dont la puissance ne dépasse pas 5 mètres. Dans le terrain gypseux de la Sicile, on rencontre d'ailleurs du sel gemme qui se montre même en masses très-considérables et pourrait donner lieu à d'importantes exploitations. D'après M. de La Br et oigne le soufre de Sicile se trouve vers la limite du terrain tertiaire avec le terrain crétacé ; mais par les roches qui lui sont associées et par les fossiles, d'ailleurs assez rares, qu'elles renferment, il parait appartenir à l'époque tertiaire.
Les mines de soufre de la Sicile, visitées déjà par pluEaux.
sieurs géologues français, Constant-Prévost, de Pinteville, Gus sy, viennent, dans ces derniers temps d'être explorées de nou-
veau par M. de La Bretoigne (2). Le soufre s'y présente en masses irrégulières et le plus généralement il est desséminé dans une gangue qu'il pénètre do la manière la plus intime. C'est seulement dans quelques cas particuliers qu'il se montre en cristaux. Sa couleur varie du jaune clair, au jaune brun et au rouge ; sa cassure est conchoïde, quelquefois un peu cireuse. Souvent sa poussière est blanche. Une variété nommée Saponare est jaune terne et à cassure cireuse; elle forme des masses compactes dans des schistes noirs. Près de Caltanisetta, on a du soufre
qui présente une couleur vert foncé. Les mineraux associés au soufre sont le gypse dont les cristaux atteignent de grandes dimensions, la barytesulfatée, la baryte carbonatée, quelquefois la chaux carbonatée et très-fréquemment la strontiane sulfatée.
Les limites de cette Revue ne permettant pas de résumer les nombreuses recherches faites sur les eaux, nous nous contenterons
d'en indiquer quelques-unes qui offrent un intérêt spécial, renvoyant, pour plus de détail, au Compte rendu annuel de MM. H e r-
mann Kopp et Ifenrich Will. Dans son itinéraire de Tripoli à Ghadamès et à El-Oued, M. Va(e) donne un grand nombre de documents sur les eaux de cette partie du Sahara. Il a analysé la source artésienne naturelle de Ghadamès (I), et nous transcrivons également ici la composition trouvée par M. de Mar igny pour l'eau des puits de Ghardaia (II)
tonne
et de l'oasis de Guémar (111). (1) Mission de Gilarlam0S 1862; 260, 297, 304.
(i) Revue des sociétés savantes, 4 Mal, 1864, p. 187. Bulletin du comice agricole d'Apt (Vaucluse\ 1862-1863. (2) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 1862; VIII. 85. Saint-Enenne.