Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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.REVUE DE GÉOLOGIE. 434 minerai, qui ont été faits par M. E h renb e rg, ont donné de yoo grammes à t kilogramme de mercure par tonne. Des morceaux
choisis en ont donné beaucoup plus, Le mercure est d'ailleurs accompagné d'argent et dans certaines parties de cuivre. Le gîte métallifère présente. une largeur d'environ o",80; il est parfaitement indiqué à la surface cfu- sol sur une longueur de 600 mètres, et on le distingue même à une distance de plus d'un kilomètre.. Vers son extrémité, il contient peu de cinabre; mais il donne encore z kilogrammes 1/2 d'argent par tonne. Le district du Colorado dans lequel se trouve la mine Eugénie
paraît appelé à quelque avenir; car il renferme en abondance une grande variété de métaux ; on y exploite notamment des mines
d'or, d'argent, de mercure, de cuivre, de plomb, ainsi que des gîtes dans lesquelles ces divers métaux sont associés. Nous y reviendrons d'ailleurs un peu plus loin.
Argent. Kongsberg. - MM. Th. Kjerulf et T. Dahll ont étudié les gîtes métallifères de Kongsberg en. Norwége t). Ils donnent d'abord quelques renseignements historiques sur ces mines qui sont exploitées depuis une époque si reculée. Pour la conduite des travaux, on s'est toujours laissé guider par cette règle, constamment vérifiée et dont l'auteur est du reste inconnu, que les filons sont argentifères seulement dans les endroits où ils- coupent les fahl-
bandes. D'après MM. Kjerul f et T. Dahll, le document le plus précis que l'on possède sur Kongsberg est, le rapport fait par la commission, qui a été chargée, en i858, d'examiner les statuts. de ces mines.. Une carte topographique dressée par le capitaine Manthe faisait bien connaître la position des diverses mines ainsi. que l'étendue des fahlbandes; mais on n'avait pas encore de carte géologique de ce district métallifère si intéressant, et les auteurs ont cherché à combler cette lacune. Ils donnent une coupe qui est dirigée de l'Est à l'Ouest et qui passe par Johndalen (la vallée de John).
MM. Kjerulf et T. Dahll appellent l'attention sur un granite rouge et un gabbro de couleur foncée; ces formations, qui sont (1) Ueber den Erzdistricht Kongsbergs. Christiania, issu.
Ryle Magazin, f. Naturvidenshater.
ROCHES MÉTALLIFÈRES.
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bien distinctes, occupent de grandes étendues et n'avaient pas été signalées jusqu'ici. Dans la. région granitique, il arrive souvent que le granite est accompagné par du granite gneissique (gneissgranit ), comme à Thellemark. La limite du gabbro est quelquefois confuse par suite des modifications considérables éprouvées par les schistes dans lesquels il
est intercalé: les schistes amphiboliques notamment ont perdu leur schistosité,; ils sont devenus massifs et. ont pris une structure grenue.
Les couches qui sont traversées par ces éruptions appartiennent aux roches stratifiées azoïques qui sont les plus anciennes de la NOMége; elles sont formées: de micaschistes, de quartzites, de schistes amphiboliques et de gneiss de couleur grise; leur direction
est habituellement du. N. au S., et très-souvent elles ont été redressées dans une position, presque verticale. Toutes ces roches métamorphiques ont été réunies sous le nom de gneiss. La direction générale des couches suit la limite du granite; les fahlbandes et quelquefois même les filons argentifères accompagnent le gabbro. On sait qu'on a donné le nom de fahlbandes à des bandes irrégulières tantôt très-étendues, tantôt très-étroites, qui, d'après les auteurs, proviennent, soit de l'ancien terrain stratifié azoïque , soit des éruptions desquelles il vient d'être parlé. Ces fahlbandes sont. imprégnées par différents minerais, notamment par des pyrites de
fer, des pyrites de cuivre et de la blende; c'est précisément ce qui fait que le plus souvent elles présentent à leur surface une couleur (faut) d'oxyde de fer qui les détache en bandes bien distinctes
du gneiss ordinaire. MM-. Kjer ulf et Dahll pensent que leur imprégnation métallifère a suivi l'éruption du gabbro, non-seule.ment dans le district de Kongsberg, mais aussi dans plusieurs localités de la INorwége, où des pyrites de fer et de cuivre 2ccempag,nent les masses éruptives de gabbro et de serpentine. Les filons argentifères traversent généralement de l'Ouest à. l'Est les schistes cristallins avec leurs parties imprégnées, et l'on en rencontre aussi quelquefois dans le gabbro; toutefois on n'a pas poursuivi l'exploitation des filons argentifères en dehors des fahlbandes principales:
Les filons qui sont encaissés dans le gabbro semblent être encore moins constants dans leur richesse et plus irréguliers dans leur direction; c'est ce qui explique pourquoi ils n'ont pas été exploités jusqu'ici.
On sait d'ailleurs que les minerais contenus dans les filons de