Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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REVUE DE GÉOLOGIE. 558 semblablement à l'horizon des marnes supérieures an gypse (Tongrien inférieur et supérieur de Dumont). Les plantes fossiles des couches de Hampstead ont été collectionnées par M. Pen É,,elly et déterminées par M. O. H e er (1). Ce sont des graines, des cônes, des feuilles ; elles se rapportent à deux espèces, dont quatre ont été récemment trouvées aussi à Bovey Tracey, savoir Sequoia couttsi (Heer), Androrneda reticulata ( Ettinghanson), Les autres Nympha doris (Heer), Carpoli tes Webster' (I3rongn.). espèces sont Cyperites Forbesi, nov. sp., Nelumbiuna Buciili (Ettin.), Carpolites globulus, nov. sp., Cham Escheri (Braun), Ch. tubercu-. lata, (Lyell). M. H e er remarque que six des espèces précédentes se
rencontrent dans le miocène inférieur du continent. M. Fisher (2) a subdivisé les lits dits de Bracklesham, de l'île de Wight, en trois étages : dans le plus élevé les gastéropodes abondent et on trouve plusieurs lits de fossiles dont l'un est rempli de Nummulina variolaria ; l'étage moyen est remarquable par l'abondance des Nummulina lvigata. Enfin les sables inférieurs sont caractérisés par Cardita acuticostata et Cypraea tuberculosa. Quelques espèces passent des lits de Bracklesham dans les couches supérieures dites de Barton ; mais la faune. de Bracklesham a cependant un faciès bien déterminé et les espèces qui s'y trouvent confinées sont : Cardita planicosta, Sanguinolaria Hollowaysii, Solen obliquus, Cytherea suberycinoides, Voluta cithara, Turritella sulci-
fera. Pecten corneus est aussi très-caractéristique, mais se montre encore plus haut, etc.
Bassin de Paris...- Le calcaire à Lophiodon de Provins a été longtemps considéré, soit comme du calcaire de Brie, soit comme du calcaire de Saint-Ouen. M. H éb ert (5) 'déclare qu'il est plus ancien
que ce dernier, attendu que la couché marine qui le recouvre, et qu'on avait généralement considérée comme le prolongement des marnes à huîtres de Montmartre, renferme exclusivement les fossiles des sables de Beauchamp. Dans la Beauce même, M. Hébert a retrouvé un calcaire qu'il assimile à celui de Provins. C'est auprès de Chartres, à Morancez, qu'il a vu une carrière ouverte dans un calcaire bréchiforme et celluleux, renfermant les deux espèces .de Planorbes si communs (t) Quart. ,Iourn., vol. XVIII, p. 368. Quart. Jourrt., vol. XVIII, p. ut.. Comptes rendus, II, 142.
TERRAINS.
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à Provins, le même Bithynia, trois Hélix, dont deux de Provins, une Lymnée et une Paludine qui paraît différer de celle de Provins. Le calcaire de Morancez est d'ailleurs en parfaite concordance avec le calcaire de Beauce sous lequel il s'étend, L'assimilation de ce dépôt avec le calcaire de Provins est fondée sur la détermination de quelques fossiles d'eau douce et sur les caractères minéra-
logiques de la roche, caractères qui nous semblent s'appliquer également bien à tous les calcaires lacustres, aux couches du calcaire de Beauce comme aux autres.
Pour nous, il nous a toujours paru que toutes les couches la-. custres des environs de la Beauce formaient un tout indivisible, et
si M. Hébert (3) croit reconnaître dans les parties inférieures quelques espèces de Saint-Ouen, nous ne pouvons nous empêcher de remarquer combien est difficile et délicate la détermination des fossiles d'eau douce. C'est pour cela aussi que nous ne pouvons accepter sans réserve l'opinion émise par M. Hébert sur l'âge des calcaires lacustres et de certaines meulières du Perche : en assignant à ces dépôts ( calcaire de la Poterie, meulière de Nogent-le-Rotrou, etc.) l'âge du calcaire de Saint-Ouen M. Hébert en a conclu que l'argile à silex inférieure remontait à une origine encore plus ancienne. Mais, en premier lieu, il ne nous paraît pas assez péremptoirement démontré, au moins pour les localités que nous avons nous-même étudiées, que l'argile à silex soit statigraphiquement inférieure à ces dépôts; en second lieu, la question ne nous semble pas complètement élucidée au point de vue paléontologique. Au reste, en subdivisant, comme il l'a fait le premier, l'argile à silex en deux étages, M. L auge 1 n'a jamais établi d'une manière dogmatique la limite inférieure de l'étage le plus ancien : il a déclaré, parce que cela était con forme à ses observations circonscrites,
que cet étage était synchronique au calcaire de Beauce, alors que certains géologues confondaient indistinctement tout ce qui est argile à silex dans un terrain de transport tout à fait récent. Qu'on fasse
un pas de plus en arrière et qu'on montre le même étage synchronique au calcaire de Saint-Ouen ou même antérieur, nous n'en serions point étonnes; seulement les preuves apportées jusqu'ici ne nous semblent pas encore tout à fait décisives.
(I) Bulletin de la société géologique, t. XIX, p. 445. (2) Bulletin de la société géologique, t, XIX, p. 832.