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MÉMOIRE SUR L'EMPLOI

phénomènes suivants. Lorsqu'on opère sur une plaque à faces parallèles, normale à l'axe d'un cristal uniaxe, on voit une série d'anneaux cirCulaires, concentriques autour de la normale à la plaque ei généralement traversée psfIr une croix noire dont les branches s'épanouissent en pinceaux, l'une étant parallèle et l'autre perpendiculaire au plan de

polarisation de l'instrument. Si la plaque est oblique sur l'axe, les anneaux prennent une forme elliptique d'autant plus prononcée que l'obliquité est plus grande ; en même temps le centre de la croix se déplace, et celle-ci finit par disparaître complétement quand l'obliquité devient trop forte.

Lorsqu'on opère sur une plaque normale à l'un des axes d'un cristal biaxe, les anneaux qui se manifestent sont plus

ou moins ovales, et ils sont toujours traversés, soit par une bande noire ou frangée des couleurs du spectre, quand le plan qui contient les deux. axes optiques est parallèle ou

perpendiculaire au plan de polarisation du microscope, soit par une branche d'hyperbole à courbure variable et à extrémités plus ou moins épanouies, quand le plan des axes

est à 45 degrés du plan de polarisation. L'obliquité de la plaque sur l'axe rend les anneaux plus ovales, mais sans changer le caractère de la barre qtii les traverse ; si les deux axes optiques ne sont pas trop écartés, cette obliquité peut devenir telle qu'on voie à la fois les deux systèmes d'anneaux correspondant aux deux axes. Dans les cristaux à un seul axe optique cet axe coïncide toujours avec l'axe principal cristallographique dont la direction est parallèle au plan de polarisation du rayon ordinaire et perpendiculaire au plan de polarisation du rayon extraordinaire. Le cristal est dit positif ou négatif suivant que l'indice de réfraction du rayon extraordinaire est plus grand ou plus petit que l'indice du rayon ordinaire.

Dans les cristaux à deux axes optiques, ces axes font entre eux, à l'intérieur du cristal:, un angle générale-

DU MICROSCOPE POLARISANT.

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ment différent de po degrés ; ils offrent par conséquent, autour de leur point d'intersection, un angle aigu et un' angle obtus supplémentaires l'un de l'autre. Les bissectrices de ces deux angles, rectangulaires entre elles, et une troisième droite perpendiculaire au plan qui les contient, constituent trois directions remarquables (5) normalement auxquelles sont dirigés et polarisés les l'ayons de lumière qui fournissent les trois constantes nommées indices de réfraction principaux de la substance biréfringente. kux (*) Ces directions, qui coïncident respectivement avec les arêtes réfringentes des trois prismes généralement nécessaires pour la détermination des indices principaux, se confondent aussi avec les axes d'élasticité optique maximum, minimum et moyenne, auxquels

Fresnel rapporte les phénomènes de la propagation lumineuse dans les milieux cristallisés, et qui se définissent par la propriété physique suivante :

Lorsqu'on prend une plaque à faces parallèles, taillée perpendiculairement à un axe d'élasticité optique, tout rayon lumineux tombant normalement sur cette plaque entre et sort sans se bifurquer; mais si la face de sortie n'est pas parallèle à la face d'entrée, il entre sans se bifurquer et sort en se. bifurquant. Toutefois, la bifurcation n'a pas lieu dans les cristaux uniaxes où l'axe d'élas-

ticité normal à la face d'entrée coïncide avec l'axe optique et

avec l'axe principal cristallographique. Dans les cristaux à un seul axe optique, c'est l'axe d'élasticité minimum ou maximum qui coïncide avec l'axe optique, suivant que le cristal est positif ou négatif; mais outre cet axe principal d'élasticité, il en existe une foule d'autres, car toute droite perpendiculaire à l'axe optique peut être regardée comme un axe d'élasticité secondaire. Les cristaux à deux axes optiques ne possèdent au contraire que les trois axes d'élasticité rectangulaires entre eux cités plus haut. Les axes d'élasticité optique maximum et minimum sont toujours situés dans le plan des axes optiques ; l'axe d'élasticité moyenne est perpendiculaire à ce plan. Si cx, ÇI, y désignent les trois indices de réfraction maximum, moyen et minimum, les trois élasticités correspondantes ou les vitesses de propagation des ondes planes pa-

rallèlement aux axes d'élasticité sont respectivement égales à - (p -, et on dit que la bissectrice de l'angle que les axes optiques font entre eux est positive ou négative suivant qu'elle coïncide avec l'axe d'élasticité minimum ou 711aXiMUM. TOME VI, 186A.

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