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MÉMOIRE SUR L'EMPLOI

parasite appartient au prisme rhomboïdal droit ou au prisme rhomboïdal oblique. Dans la Senarmontite, dont l'indice considérable est égal

à 2.073 pour les rayons rouges et à 2.087 pour les rayons

jaunes, les anneaux sont plus dilatés et moins nets que dans la boracite. A travers des plaques taillées parallèlement aux faces du cube, un seul système d'anneaux est visible et l'axe correspondant paraît, comme dans la boracite, à peu près perpendiculaire à ces faces ; à travers les faces de l'octaèdre, au contraire, on aperçoit des espèces de lemniscates plus ou moins régulières. Cependant comme la matière est très-tendre et facilement clivable suivant les faces octaédriques, je ne suis pas encore parvenu à obtenir une plaque suffisamment normale à la bissectrice pour y observer les deux systèmes d'anneaux, soit dans l'air, soit dans l'huile. Toutefois on peut dire que les axes correspondants sont beaucoup trop écartés pour qu'il soit permis de les regarder comme appartenant à des lames intérieures d'exitèle (oxyde d'antimoine rhombique) ; car j'ai examiné des cristaux de cette substance provenant de Britunsdorf, de Przibram et d'Algérie, et tous possèdent deux axes excessivement voisins. Comme les cristaux de Senarmontite sont presque toujours légèrement arsenifères, peut-être les lamelles biréfringentes qui paraissent les pénétrer appartiennent-elles à l'acide arsénieux rhombique dont les propriétés optiques n'ont pas été étudiées jusqu'ici. Quant aux cristaux qui, comme le chlorate de soude, présentent la polarisation rotatoire, ils offrent au microscope polarisant, avec la lumière convergente et encore mieux avec la lumière parallèle, un champ d'une couleur uniforme et en rapport avec leur épaisseur. En tournant l'analyseur de droite à gauche ou de gauche à droite, on obtient une succession de teintes analogues à celles des lames de quartz d'une épaisseur convenable coupées perpendiculairement à l'axe, et il est impossible de la con-

Du MICROS-COPE POLARISANT.

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fondre avec les couleurs irrégulières dues à des accidents de structure ou de trempe qui disparaissent par la rotation de l'analyseur. 2° Cristaux biréfringents à un axe des systèmes quadratique et rhomboédrique.

Au microscope polarisant, tout cristal uniaxe dépourvu .de polarisation rotatoire, qui est terminé par deux faces naturelles ou artificielles normales à l'axe principal cristallographique, paraît sans action sur la lumière polarisée parallèle et montre, dans la lumière convergente, des anneaux circulaires traversés par une croix noire. Lorsque la plaque cristalline est bien- homogène, en lui faisant décrire une circonférence entière dans son propre plan, le champ du microscope éclairé par la lumière parallèle reste d'un noir uniforme, les anneaux produits par le passage de la lumière convergente conservent leur forme de cercles parfaits, et le point de croisement des branches de la croix n'éprouve au-

cun changement (*). Mais s'il existe le moindre défaut d'homogénéité provenant, soit d'une différence de densité dans les couches successives du cristal (béryl, tourmaline, apophyllite, etc.), soit d'un assemblage à axes imparfaitement parallèles des nombreux individus dont tOut cristal se compose (certains cristaux de quartz, zircon, mellite, ido-

crase, etc.), soit de l'interposition de lames minces hémitropes (un grand nombre de cristaux de spath calcaire), les apparences peuvent varier à l'infini, et la dislocation des anneaux et de la croix 'centrale semble souvent annoncer l'existence de deux axes optiques ordinairement peu écartés. Lorsque la déformation des anneaux est très-irrégulière et qu'elle change d'aspect à chaque mouvement qu'on imprime à la plaque dans son plan (la plupart des cristaux de béryl), les doutes sont facilement levés, surtout si l'on rencontre (*) Il va sans dire que cette condition n'est bien remplie que par des plaques parfaitement normales à l'axe optique.