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DU MICROSCOPE POLARISANT.

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MÉMOIRE SUR L'EMPLOI

quelque plage à anneaux circulaires et à croix nette. Lorsque la déformation est faible (tourmaline, zircon, mellite, spath d'Islande à lames bémitropés, etc.), il arrive souvent que dans une même plage, des anneaux, d'abord circulai-

res, deviennent ovales pour une certaine rotation de la plaque, en même temps que la croix se sépare en deux branches d'hyperbole à sommets plus ou moins écartés. 11 suffit alors de fixer son attention sur l'anneau central, qui est ordinairement le plus net, pour voir qu'il n'offre plus une courbe continue comme cela aurait lieu si le cristal était réellement à deux axes, mais qu'il se compose en général de deux arcs qui ne sont pas exactement opposés l'un à l'autre. On peut aussi chercher si une élévation de température

et l'emploi de verres on de lumières monochromatiques modifient sensiblement les apparences observées avec la lumière blanche ; car tandis que ce genre de modification est incompatible avec la constitution physique des cristaux uniaxes, qui sont sans dispersion, ce n'est que par exception qu'il ne se manifeste pas dans les cristaux biaxes (*).

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Enfin, dans le cas de lames suffisamment grandes et transparentes, on peut avoir recours au dichroscope de M. Dove (Ilona(sberichte der ifônigl. Aleademie der Wissenschaften zu Berlin, année 1860 et Annales de Poggendorff, t. CX, p. 265) , qui consiste essentiellement en une pile de glaces montée dans un châssis rectangulaire dont la base inférieure est fermée par un verre rouge et la face latérale supérieure par un verre bleu, de telle façon que les rayons transmis par le verre rouge se polarisent par réfraction en traversant la pile de glaces, tandis que ceux transmis par le verre bleu se polarisent par réflexion à sa surface. Le dichroscope, étant substitué au polariseur or-

dinaire des appareils de polarisation, permet, suivant M. Dove, d'apprécier la différence que présentent les vrais cristaux à deux axes et ceux des cristaux dont l'apparence biaxe ne provient que d'une constitution irrégulière (Monatsberichte, etc., avril 1864). Des cristaux, possédant réellement deux axes optiques, peuvent parfois montrer, même à la température ordinaire,

des phénomènes analogues à ceux des cristaux uniaxes (feldspath orthose, Heulan dite, clinochlore, Glaubérite, cy-

(*) D'après des observations que je poursuis en ce moment, les hyperboles plus ou moins écartées, mais sans aucune dispersion, que présentent certaines plages dans le béryl, le zircon, la tourmaline, l'idocrase, la pennine, l'apophyllite, la Kâmmerérite, la Leuchtenbergite, le corindon, l'anatase et la Schéelite, paraissent con-

mophane, Brookite, exitèle, etc. etc.) ; mais si la disper-

server absolument le même écartement dans la lumière rouge,

leur véritable caractère lorsqu'on fait varier, ensemble ou séparément, la couleur de la lumière employée èt la tempé-

jaune ou bleue et pour des températures variant de ,.5° à 1.8o" C. La

plupart des substances biaxes éprouvent au contraire, dans les mêmes circonstances, des modifications plus ou moins marquées, comme on le savait depuis longtemps pour la Glaubérite, le gypse, la topaze, et comme je l'ai déjà constaté pour la barytine', la célestine, le plomb carbonaté, la cymophane, le Cordiérite, la mésotype, la Brewstérite, la Heulandite, l'épistilbite, la calamine, la Prehnite, la Brookite, la Struvite, la scorodite, le diopside, l'euclase, le cli-

nochlore, l'orthose, le borax, le sucre de canne, le formiate de strontiane, le formiate de chaux, etc., etc. Quelques-unes, il est vrai, comme l'aragonite, la plupart des micas et la scolésite, ne présentent dans l'écartement de leurs axes vus dans une lumière homogène entre 1.2.° et 15o0 ou 175° C. qu'un changement de moins

sion des axes est notable, ces phénomènes ne se manifestent en général que pour une seule des couleurs du spectre à la fois, et à une température déterminée ; ils reprennent donc

rature à laquelle on opère.

Parmi les corps dont les caractères optiques offrent le plus d'incertitude, on doit placer au premier rang le prusd'autres ne paraissent nullement influencées perla chaleur, probablement parce que leurs trois indices principaux sont modifiés

proportionnellement à leur grandeur; mais ces dernières doivent être fort rares, car jusqu'ici je ne trouve à ranger parmi elles que la- Karsténite et la Thomsonite.

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