Annales des Mines (1864, série 6, volume 6)
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MÉMOIRE SUR L'EMPLOI
DU MICROSCOPE POLARISAITL
croscope polarisant, trois lames terminées chacune par deux
mière chose à faire est de soumettre au microscope polarisant une plaque parallèle au plan de symétrie. En effet, ou bien ce plan renferme les axes optiques et leurs bissectrices, ou bien il est normal au plan des axes optiques et à l'une de leurs bissectrices. Dans le premier cas, les deux directions rectangulaires suivant lesquelles a lieu l'extinction maximum d'un faisceau parallèle de rayons polarisés, indiquent l'orientation des bissectrices aiguë et obtuse; deux plaques taillées perpendiculairement à ces deux directions, et examinées dans l'air' ou dans l'huile, permettront donc de reconnaître la position et le signe de la bissectrice aiguë; à la rigueur, .une seule plaque suffira si l'on a pu déterminer l'indice moyen de la substance, comme je l'ai déjà dit pag. 586. Dans le second cas, ou bien la plaque parallèle au plan de symétrie montre dans le champ du microscope ses deux systèmes d'anneaux à la fois, et alors on est certain qu'elle est normale à la. bissectrice aiguë, ou bien elle ne montre que la naissance des anneaux, et pour s'assiirer à quelle bissectrice elle est normale, on devra recourir à la mesure de 'l'écartement des axes dans l'huile. Pour déterminer rigoureusement la positicn des, bissectrices par rapport aux axes cristallographiques et la dispersion dont elles sont susceptibles, le mieux est d'avoir recours à une macle naturelle ou artificielle formée par deux lames parallèles au plan de symétrie et assemblées suivant une face ou une arête' de position connue. Si le plan des axes optiques est parallèle au plan de ces lames, la moitié
faces naturelles ou artificielles parallèles à la base et aux deux plans diagonaux de ce prisme, et on devra les choisir d'une épaisseur telle que les courbes isochromatiques, qui
se manifestent autour des deux bissectrices et de l'axe d'élasticité moyenne perpendiculaires à leur plan soient le plus nettes possible. Si les axes optiques ont dans l'air un écartement apparent qui ne dépasse pas 120 OU 122 degrés, les deux systèmes d'anneaux ovales, disposés symétriquement à droite et à gauche de chaque bissectrice sont Simultanément visibles dans l'une des trois lames, et .on en conclut que cette lame est normale à la bissectrice aiguë. Mais lorsque par suite du très-grand écartement apparent des axes optiques, les anneaux sont rejetés hors du champ du microscope, il faut mesurer l'angle apparent dans l'huile, à l'aide des deux lames normales aux deux bissectrices, et il est clair que le plus petit angle correspond à l'angle réel aigu ('). Une seule de ces mesures est évidemment suffisante, lorsqu'on connaît l'indice moyen de la substance, puisque la relation sin V
Éi
- sin H s'applique
aussi bien à l'angle réel aigu qu'à l'angle obtus. Quant à la valeur du demi-angle réel V que fournit cette relation, elle ne peut quelquefois être déterminée qu'a l'aide de la plaque normale à la bissectrice aiguë; car dans certaines substances (plomb sulfaté par exemple), l'écartement apparent des axes optiques autour de la bissectrice obtuse est si grand que les anneaux correspondants restent invisibles même dans l'huile. B. Cristaux du système clinorhombique. Dans les cristaux du système clinorhombique, la pre(.) C'est par cette méthode qu'a été constatée la position de la bissectrice aiguë dans le péridot, l'andalousite, la staurotide, la Thénardite, etc.
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de l'angle compris entre les directions symétriquement placées dans chacune d'elles, où elles manifestent l'extinction la plus complète, sera l'angle que l'une des bissectrices fait avec la face ou l'arête d'assemblage (*). La dispersion (*) Cette mesure, qui peut être obtenue à l'aide de la plaque tournante et graduée du microscope polarisant éclairé par des rayons parallèles, est susceptible d'une plus grande exactitude si,