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MÉMOIRE SUE L' EMPLOI

DU MICROSCOPE POLARISANT.

pour laquelle les anneaux paraissent augmenter de dia-

l'octaèdre régulier pour qu'on ne puisse les en distinguer géométriquement, seront toujours caractérisés par la double réfraction à un axe. Un prisme carré et un prisme rectangulaire sans modifi-

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mètre et s'avancer -des extrémités vers le centre, tandis que

les lemniscates s'en éloignent. La compensation par le quartz produit donc un effet semblable à celui qui résulterait de l'amincissement de la substance biaxe. Par conséquent, lorsque pour faire marcher les anneaux vers le centre,

le mouvement de la lame prismatique a dû être dirigé parallèlement au plan des axes optiques, et par suite à leur bissectrice obtuse, on doit admettre que cette bissectrice est de signe opposé à l'axe du quartz ou négative, tandis que la bissectrice aiguë est de même signe ou positive. Un mouvement perpendiculaire à la bissectrice obtuse conduit na-

turellement à une conclusion contraire et annonce une bissectrice aiguë négative (*).

Des effets analogues se produiraient sur une plaque normale à la bissectrice obtuse, quand même les courbes isochromatiques, d'abord complètement invisibles, ne se manifesteraient que sous l'action de la lame de quartz; et lorsque le signe de la bissectrice obtuse sera connu, celui de la bissectrice aiguë s'en déduira immédiatement par opposition.

Considérons maintenant des cristaux qui offrent une forme limite ou des modifications insuffisantes pour déterminer leur système cristallin. Un, rhomboèdre assez voisin du cube, un octaèdre carré (métatungstate acide d'ammoniaque, acide silico-tungstique à 55 équivalents d'eau) ou un rhomboèdre basé (acide si-

lico-tungstique à 26 équivalents d'eau, silico-tungstates bibarytique et bicalcique de Marignac) assez voisins de (*) lie même mode d'observation est évidemment applicable aux

cristaux uniaxes dont on ne peut se procurer que des lames parallèles à l'axe; et suivant que cet axe doit être placé parallèlement ou perpendiculairement à celui du quartz, pour produire les hyper-

boles qui .se manifestent dans ce cas comme autour de l'axe d'élasticité moyenne des cristaux biaxes, le cristal est négatif ou positif.

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cations ou à modifications incomplètes se feront reconnaître par leur double réfraction uniaxe ou biaxe (*). Un prisme rhomboïdal, ayant un angle à peine différent de 90 degrés (WOhlerite), se distinguera d'un prisme vrai-

ment rectangulaire par l'orientation du plan de ses axes optiques et de leurs bissectrices. Enfin les prismes rhomboïdaux obliques seront différenciés des prismes rhomboïdaux droits par la dispersion des

bissectrices aiguë et obtuse et par l'angle plus ou moins éloigné de 90 degrés que l'une d'elles fera avec l'axe cristallographique vertical. Supposons, par exemple, qu'un cristal sans terminaisons distinctes offre une seule zone dont les faces soient suscep-

tibles de former un ou plusieurs prismes rhomboïdaux, avec ou sans troncatures parallèles aux deux plans diagonaux; soumettons au microscope polarisant deux lames taillées ou mieux clivées, si cela est possible, parallèlement à ces deux plans ; l'extinction maximum aura lieu, ou bien

parallèlement à l'axe de la zone dans les deux lames, ou bien parallèlement dans l'une et obliquement dans l'autre. Dans le premier cas, l'une des lames sera nécessairement (*) lia Pérowskite, dont M. de Kokscharow et moi avons décrit certains cristaux noirs et opaques comme dérivant du cube, offre assez souvent des échantillons, transparents en lames minces, dont la biréfringence se manifeste par deux systèmes symétriques d'anneaux très-écartés et une dispersion des axes optiques des plus caractéristiques. On est donc forcé d'admettre, ou que le minéral est dimorphe, ou que ses cristaux, dont les modifications paraissent semblables à des formes connues dans le système cubique, sans cependant en offrir toute la symétrie, appartiennent en réalité à un prisme rectangulaire droit (Annales des Mines, tom. XIV, année 1858, p. 417).