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MÉMOIRE SUR L'EMPLOI

normale à la bissectrice aiguë ou obtuse des axes optiques, et si en même temps la dispersion de ces axes, vue dans l'air ou dans l'huile, se rapporte à celle du prisme rhomboïdal droit (fig. 1, Pl. V), on pourra en conclure, sinon avec une certitude absolue, au moins avec toute probabilité, que le cristal appartient au système rhombique (enstatite, bronzite, hypersthène, anthophyllite, Sillimanite, téphroïte, Zoïsite, etc.). En effet, si on le considérait comme dérivant du système_ clinorhombique, il faudrait admettre une absence totale de dispersion inclinée, horizontale ou croisée dans les axes optiques et une coïncidence fortuite, pour toutes les couleurs du spectre, de l'une des bissectrices avec l'axe cristallographique vertical ou avec une normale à cet axe ; car la coïncidence ou la non-coïncidence des deux ligues peut être appréciée avec une approximation d'un demi-degré environ dans une macle naturelle, et avec une exactitude moindre mais encore suffisante, dans une macle artificielle de deux lames parallèles au plan de symétrie. Or jamais pareille coïncidence, quoique théoriquement possible, n'a été observée jusqu'à ce jour (*) ; de plus, en supposant qu'elle eût lieu à la température ordinaire, il est presque certain qu'elle disparaîtrait toujours à une température suffisamment élevée, d'après ce qui a été dit pag. 566 sur la dispersion des bissectrices qui se produit dans des cristaux chauffés vers 1000 ou 180.0. Dans le second cas, la lame où l'extinction maximum se fait obliquement à l'axe de la zone est parallèle au plan de symétrie du cristal, et si cette obliquité est bien constatée, (*) Dans r4pidote, rapportée à un prisme rhomboïdal oblique de 69°56', la bissectrice aiguë des axes optiques, qui est négative, est presque parallèle à l'arête verticale du prisme. il est pourtant facile de constater que ces deux lignes font entre elles un angle de 2°20/ pour les rayons rouges et un angle de r` '6' pour les rayons bleus, d'où il résulte, dans la forme des anneaux et dans la disposition de leurs couleurs vues dans l'huile, une dissymétrie trèsmarquée.

DU MICROSCOPE POLARISANT.

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soit par une mesure directe à l'aide d'une macle (pétalite), soit par l'observation d'un système d'anneaux excentré à travers la lame normale au plan de symétrie (diallage, amphiboles sans sommets, cummingtonite , etc.), on devra nécessairement regarder la forme cristalline comme clinorhombique (diallage, datholite, whitamite, pétalite, clinochlore, sulfate de fer, liroconite , etc.), quand même la dispersion inclinée, horizontale ou croisée, que peuvent présenter les axes optiques, ferait défaut dans les lames normales aux bissectrices.

Certains sels naturels ( Carnallite de Stassfurth ) ou artificiels ne se présentent qu'en masses informes, quoique cristallisées. L'existence nettement accusée d'un des trois

genres de dispersion que je viens de nommer, sera évidemment suffisante pour établir que la forme cristalline de ces sels est le prisme rhomboïdal oblique, mais son absence (Carnallite) ne fournira qu'une très-grande probabilité en faveur du prisme rhomboïdal droit (*).

Quant aux masses laminaires que des clivages imparfaits ou en nombre insuffisant permettent de rapporter indifféremment au prisme rhomboïdal oblique ou au prisme doublement oblique, elles présentent, lorsqu'elles appartiennent à ce dernier système, une dissymétrie qu'on ne saurait méconnaître dans la direction du plan de leurs axes optiques par rapport à celle de la base et des plans diagonaux de la forme primitive, dans l'orientation des bissectrices comparée à celle des axes cristallographiques, et dans la dispersion toute particulière de leurs axes optiques résultant de la combinaison mutuelle des trois dispersions (*) Des cristaux artificiels de Carnallite (KM + 2 MgC1)

is Ag,

qui ont toute l'apparence de pyramides hexagonales régulières et qui ont été décrits par M. Bammelsberg comme appartenant au Système rhomboédrique, m'ont offert dans l'orientation de leurs axes optiques et de leurs bissectrices tous les caractères propres aux cristaux du système rhombique. TOME Vi, 1864.

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