Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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EXPLOSION D'UNE CHAVDIÈRE A VAPEUR
A COPPENANSFORT (NORD).
dières, a eu pour résultat de limiter pendant un certain temps un espace où régnait une pression assez élevée, accusée par l'enlèvement de la toiture de l'atelier de fermentation, toiture placée latéralement en dehors de la direction suivant laquelle s'échappaient l'eau et la vapeur, et par la destruction du mur de ce même atelier qui s'est affaissé)dans son intérieur. Celui de la distillerie a été également détruit dans la partie qui se trouvait en face du générateur, soumise au choc du jet d'eau bouillante sortant par /e tube
pour épaisseur aux murs sous charge d'eau, le tiers de leur hauteur. Quelle épaisseur eût dû présenter celui de la distillerie pour résister au choc du courant d'eau et de vapeur sortant de la chaudière, des briques du fourneau le battant en brèche, à la pression
La brèche produite dans le mur mitoyen de la distillerie a été la cause des proportions qu'a prises l'accident : si le mur eût résisté,
a été complètement détruite: si un mur de cette épaisseur eût pu résister, la destruction n'eût commencé qu'au-dessus du niveau du
écrasé.
on n'eût, ainsi que nous l'avons vu, à déplorer que la mort du chauffeur et d'un manouvrier. Il importe d'étudier avec soin les conditions de résistance dans lesquelles il se trouvait placé. Aux termes de l'arrêté précité, il eût dû être plein, et présenter
l'épaisseur de om,60. En réalité, il avait trois briques (o',5o) partir du sol sur une hauteur de om,8o : au-dessus de ce niveau, inférieur de om,47 à celui de la plate-forme du générateur, existaient des fausses fenêtres de /"`,50 de large sur 2',50 de haut,
dont le remplissage n'avait qu'une demi-brique d'épaisseur. Cette disposition se répétait au premier étage, avec cette différence que la fausse fenêtre de l'angle était remplacée par une fenêtre véritable. La partie du mur qui a été renversée, est comprise entre l'angle et le milieu A de la seconde fenêtre dont une partie du garnissage s'est maintenue en surplomb, la base épaisse, comme nous l'avons vu, de om,56, ayant été renversée sur une longueur
un peu plus grande. Le mur séparant le local des générateurs de l'atelier de fermentation n'avait que o',55 sur toute son étendue, il a été renversé également en dedans -de l'atelier, ce qui prouve que sa chute est due à la pression de la vapeur, et non à la destruction des sommiers de la toiture du bâtiment des chaudières, sommiers qui, allant du mur de l'atelier de fermentation, à celui de la sucrerie, pouvaient être considérés comme les entretoisant. Ainsi, les prescriptions relatives aux épaisseurs à donner aux murs mitoyens n'ont pas été remplies. Leur exécution eût-elle atténué les suites de l'explosion ? C'est ce qu'il est très-difficile d'apprécier, mais ce qui paraît au moins fort douteux, si l'on réfléchit à la faible résistance que peut offrir un mur à une force agissant perpendiculairement à sa surface. Il est d'usage, dans les constructions hydrauliques, de donner
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enfin, qui a pu exister pendant quelques instants dans l'espace circonscrit du local des générateurs, et que des calculs faciles à comprendre, permettent de comparer à celle qui eût résulté de l'inflammation de 12 kilogrammes de poudre? Remarquons enfin que la base du mur présentait orn,56 et qu'elle
seuil des fausses fenêtres. En résumé, nous pensons que : Conclusions.
L'explosion n'est due ni à un excès de pression ni à un défaut d'alimentation.
On ne peut l'attribuer qu'à l'affaiblissement des générateurs, affaiblissement toujours amené par l'usage, sans danger sérieux avec les chaudières ordinaires, mais pouvant mener aux conséquences les plus graves quand il s'applique à des tubes qui, pressés extérieurement, tendent à s'écraser.
Observations sur le rapport précédent, par M. CALLON, ingénieur des mines, rapporteur de la commission centrale des machines à vapeur.
L'accident du 15 février méritait, par le nombre des victimes qu'il a faites, d'attirer l'attention de l'administration supérieure et celle de la commission centrale des machines à vapeur à laquelle ont été renvoyés le rapport ci-dessus de M. l'ingénieur ordinaire Le Verrier, et l'avis de M. l'ingénieur en chef Boudousquié, qui s'accorde complètement avec M. l'ingénieur ordinaire, pour attribuer le déplorable accident dont il s'agit à l'affaiblissement des tôles amené par l'usage. Après un examen attentif, la commission centrale est arrivée à la même conclusion que MM. les ingénieurs.