Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)

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gitudinales, tant du corps cylindrique que de son prolongement appartenant à la boîte à feu. Des têtes de rivets seront coupées sur chacune de ces lignes pour constater l'état des intervalles pleins de bord à bord. Toute feuille sur laquelle une fissure serait découverte serait remplacée. 20 Un mode de consolidation, au moyen de cornières cir-

culaires intérieures du réseau, sera appliqué tant au corps cylindrique qu'au berceau de la boîte à feu. 3° Les manomètres à ressort seront plombés et pourvus d'une aiguille à maxima constatant, indépendamment de la volonté- du mécanicien, la pression- la plus élevée atteinte depuis l'instant où la machine aura quitté le dépôt. Votre Excellence se rappelle peut-être que j'ai déjà eu l'occasion d'appeler son attention, ainsi que celle des compagnies, sur les garanties qu'offre ce moyen d'un emploi si simple ('). Je vois avec plaisir que l'accident du 27 juin détermine la compagnie de l'Est à prendre d'elle-même l'initiative de cette application, qui me paraît devoir segéné-

reser sur les autres lignes. Agréez, etc. Signé :

COUCHE.

u° Rapport de l'ingénieur des mines de la deuxième section du contrôle des chemins de fer de l'Est..

Le 27 juin 1864, le train mixte (40) 86 qui devait partir de Vesoul à 5 heures 4o minutes du matin, avait été formé dans cette gare, et attendait, sur la voie dite de Mulhouse, la machine qui devait le remorquer. Celle qui avait été désignée pour ce service était la Tcherndia portant le n° o Elle avait quitté le dépôt à 5 h. 3o du matin, sous la conduite du mécanicien Durand, accompagné du chauffeur () Annales des mines, 60 livraison de ,858, page 617.

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Bretton. Après avoir parcouru 55o mètres pour aller s'ai-

guiller à l'extrémité des voies du dépôt, Durand avait ra-

mené sa machine sur lie voie principale, en tête du

train (4o) 86, à peu près en face du point d'où il était parti; il avait donc fait un parcours total de 700 mètres. Comme il ne restait plus que cinq minutes avant le départ, l'homme d'équipe Morizot se hâta d'accrocher la machine au train,.

et vint sous la halle aux marchandises se mettre à l'abri: d'une légère pluie qui tombait alors. L'aiguilleur Dufour' accourait près de son aiguille située à 1.8 mètres en auvent. de la machine. Le chauffeur Bretton s'occupait d'attiser le feu et le mécanicien Durand, placé sur le tender, faisait ses: derniers préparatifs de départ. Telle était la position des différentes personnes entourant'

la machine, quand tout à coup, à 5 h. 38, une explosion formidable se fit entendre. La partie supérieure de l'enveloppe du foyer de la chaudière avait été arrachée et lancée dans l'espace avec une prodigieuse vitesse, entraînant avec elle les pièces qui y étaient adaptées. Pendant quelques. minutes un nuage de vapeur ne permit pas d'arriver jusqu'à' la machine ; lorsque l'on put enfin en approcher, on trouvai le mécanicien renversé sur le heurtoir en terre à côté duquel se trouvait le tender au n'ornent de l'explosion. 11 avait. la jambe gauche emportée et était en outre gravement brûlé. et contusionné en différentes parties du corps. Il est mort des suites de ses blessures après huit jours de souffrance. Dans les premiers moments on ne savait ce qu'était devenu le chauffeur. On trouva enfin son corps horriblement mutilé, qui avait pénétré dans la halle aux marchandises en écartant et brisant le panneau en planches qui ferme ce han, gar ; il avait été lancé ainsi à une distance de 25 mètres;, Après avoir donné les soins que réclamaient ces deux victimes de l'accident, heureusement les- seules, on s'occupa du matériel. La machine après avoir rompu la barre d'at-

telage qui la retenait au tender, et les rails qui suppor-