Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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EXPLOSION D'UNE MACHINE LOCOMOTIVE.
EXPLOSION D'UNE MACHINE LOCOMOTI.
la [mauvaise qualité des tôles qui formaient le berceau et les faces latérales de la boîte à feu. « C'est évidemment,
charge qu'on supposait trop faible, aurait eu lieu,:peut-être, sous un effort notablement moindre. Mais l'existence même
« dit-il, à leur défaut de ductilité qu'il faut attribuer la
dé ces pailles, constatée dans quatre essais sur les qua-
première cause de l'explosion. » Cette opinion est tout à fait conforme à celle que j'exprimais dans mon rapport du 2 juillet dernier.
torze auxquels ont été soumises les feuilles supérieures et de côté, prouve que ces tôles présentaient, outre leur aigreur, un viée très-grave, le défaut de continuité dans la section, défaut bien plus sérieux qu'unermauvaise soudure à plat. Quant aux allongements de rupture des pièces dont: il s'agit (l'allongement à été nul, &est-à-dire non mesurable dans les conditions de l'expérience, pour l'essai n°4), leurs valeurs sont évidemment tout aussi significatives que celles qui correspondent aux sections transversales exemptes ,de
If
Les essais de tôles ont été faits dans les ateliers de MM. Koechlin à Mulhouse, au moyen d'un appareil à le-
vier. Les allongements, sous la charge et permanents, étaient mesurés simplement à la règle, mode d'autant plus
imparfait que les pièces d'essai étaient courtes. Mais ce mode suffit, quand il s'agit surtout de constater, non les al-
longements élastiques, mais les allongements à l'instant de la rupture. Il résulte de ces essais, dit M. Le Bleu, que la feuille supérieure et les faces latérales sont en tôle «peu malléable. »
On peut dire hardiment que ces feuilles sont en tôle très-aigre; lesallongements de rupture proportionnels ont été 1°
)
0,8 p. 100
1,3 p. 100
2,7 p. 100
I
)
2,2 p. 100
1,8 p 100
4,35 p. 100
2,3 p. 100
4,5 p. 100
20 Pour les feuilles latérales, 0,7 p. 100
Considérant :- i° qu'il résulte dé l' enquête que la pression n'a pu être notablement exagérée ; 2° que la tôle essayée possède, lorsqu'elle est exempte de pailles, un excès trèsconsidérable de résistance à la rupture 50 qu'on n'a pas trouvé de pailles dans les lignes de rupture, dirigées suivant les centres des rivets, M. Le Bleu en conclut qu'une
seconde cause a dû concourir avec la première, c'est-à-
Pour le dessus:
0,4 p. 100
pailles.
1,12 p. 100
1,3 p. 100
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4,7 P. 100
Tous ces chiffres, moins ceux qui sont soulignés, indiquent une très-grande aigreur : c'est la qu'est le mal. Quelques essais, qui ont indiqué des pailles dans la cassure, ont donné pour la résistance de rupture des chiffres sans signification réelle, puisqu'on ne sait pas exactement sur quelle section effective cette charge se répartissait. D'ailleurs ces charges sont souvent trop considérables,
attendu que la rupture qui se produisait alors sous une
dire avec l'aigreur de la tôle. Cette cause, il la trouve dans les conditions mêmes du travail habituel de la machine o, 1.35, conditions qui, d'après lui, « conduisaient le mécanicien à caler fréquemment les soupapes. » Il voit une preuve dé l'exagération habi-
tuelle de la pression clans ce fait, qu'un grand nombre d'entretoises étaient rompues avant l'explosion. Ces ruptures préexistantes ne paraissent pas toutefois avoir exerce
une influence directe sur les déchirures qui se sont produites. M. Le Bleu le reconnaît ; mais, d'après lui, elles indiquent suffisamment, que, la «machine a été surmenée. » Sur ce point, je ne partage pas complétement l'avis de M. le Bleu. On sait qu'il est très-difficile de constater, quand on visite un foyer, si le corps des entretoises est in-