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Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)

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DES HAUTS FOURNEAUX.

PRISE DES GAZ ET CHARGEMENT

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fondeur du niveau des orifices de sortie dépend seulement de la construction du fourneau : celle de la pointe du cône dépend du diamètre de la cuve au niveau de ces orifices et

ble, descendant de haut en bas sans perdre leur horizontalité et leur parallélisme. Si, grâce à une bonne distribution de vent dans l'ouvrage, le courant des gaz arrive uniformément par la section du ventre, ces gaz se dégageront aussi uniformément par toute la surface du gueulard. On remarquera toutefois une abondance de gaz un peu plus grande à la circonférence, à cause de la fissure circulaire qui existe

de la pression des gaz dans cette région supérieure de l'appareil. Elle sera maximum dans le cas d'un diamètre très-grand du gueulard et d'une aspiration des gaz du dedans an dehors.

toujours contre les parois, tandis que les fissures des

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charges changent à chaque instant de position et de forme. Ce fait sera moins caractérisé, si l'on a. gêné l'écoulement

contre les parois en y accumulant surtout les fragments menus de minerais et en reportant les gros fragments vers le centre. Si l'on ferme le gueulard, les gaz prendront une certaine pression et s'échapperont par l'orifice ou les orifices qu'ils rencontreront. Si ces orifices de sortie sont une fente circulaire, plus ou moins large, régnant tout autour des parois de la cuve, soit continue (comme dans les prises de gaz à trémie), soit discontinue et formant une série d'ouvertures régulièrement pratiquées au même niveau dans les parois (comme dans les prises de gaz dites Faber du Faur) c'està-dire en résumé, si la sortie des gaz se fait par la circonférence de la cuve, leur changement de direction ne pouvant s'effectuer brusquement, quelle que soit la pression

existant dans le haut de la cuve, il se formera dans les charges une sorte de noyau en cône parabolique renversé qui ne sera pas traversé par les gaz en mouvement. La partie de la cuve située au-dessus du niveau des orifices de sortie et celle comprise dans ce noyau conique comprendront des matières qui ne seront pas en contact avec le courant ascen-

dant des gaz et par suite pas soumises à la même action calorifique et réductive que celles qui occupent le reste de

la cuve. Le volume de cette région sera d'autant plus grand que le niveau dfas orifices de sortie et la pointe du cône seront plus enfoncés au-dessous du gueulard. La pro-

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Si l'orifice de sortie est au centre de la cuve, il se produira des effets inverses. La colonne ascendante des gaz se terminera par une espèce de dôme dont le sommet sera l'orifice; les parties de la cuve situées au-dessus de ce dôme resteront remplies du même gaz à un état de pression statique et sans écoulement, comme tout à l'heure les parties, de la cuve situées au-dessus des orifices à la circonférence. Comme aussi tout à l'heure, la hauteur de ce dôme dé-

pendra du diamètre du gueulard et de la pression qui y régnera : elle sera maximum avec une aspiration des gaz et

un très-large gueulard ; mais elle sera toujours moindre que la hauteur du cône dans le cas précédent, à cause de la disposition, déjà signalée, que' les gaz ont à affluer un peu contre les parois.

Nous ne dirons rien du cas oit les gaz sortiraient par une ou deux ouvertures latérales seulement. Ces dispositions, qui ont été employées pour de petits fourneaux à l'origine' de l'emploi des gaz, sont évidemment de nature à causer une irrégularité notable dans le courant ascensionnel des, gaz et dans son action sur la colonne des charges. Nous ne nous occuperons pas davantage du cas où, le gueulard restant ouvert, les gaz sortent en partie par là et en partie par des ouvertures centrales ou latérales. La discussion qui précède s'applique aisément à ce cas.

Enfin si, le gueulard étant fermé, la colonne des gaz arrive jusqu'à son niveau dans une capacité vide, suffisam-

ment spacieuse, où se trouve l'orifice de sortie et où est maintenue une certaine pression, le dégagement se fera