Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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PRISE DES GAZ ET CHARGEMENT
DES HAUTS FOURNEAUX.
Appareil Langen.-Cet appareil est surtout caractérisé par une cloche métallique, ayant le diamètre du gueulard et lui formant couvercle. C'est au milieu de cette cloche ou dôme que s'élève le tuyau d'abduction des gaz, qui ne se prolonge pas en dessous dans l'intérieur de la chambre à gaz existant entre la cloche et la surface des charges. Pour ouvrir le gueulard, la cloche s'élève verticalement en engainant toujours le tuyau central qui lui sert d'axe et de guide ; le gueulard devient alors tout à fait libre jusqu'à une hauteur de mètre environ au-dessus de la plate-forme. Le chargement peut s'effectuer comme s'il n'y avait pas de prise de gaz, au moyen de bacs, de brouettes ou de petits wagons verseurs à bascule. Le chargement une fois effectué, la cloche redescend et ferme le gueulard : un retour d'équerre de cette cloche en plongeant dans une gouttière ménagée autour de l'extrémité inférieure du tuyau de prise de gaz forme joint hydraulique ; le bord inférieur de la cloche plonge dans une rigole en fonte que l'on remplit de menus minerais et qui forme encore un joint imperméable au gaz. Cette disposition est celle qui a été appliquée à Friedrich Wilhelm Hutte, lors des premiers essais. Mais depuis, une
le fourneau. On l'abaisse de nouveau, et on place dans la ri-
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addition a été faite pour rendre le chargement autoetique, de façon qu'il s'effectue en quelques secondes. Le gueulard se trouve surmonté d'Un entonnoir évasé, ou tronc
de cône renversé, dont le petit diamètre est le diamètre intérieur du gueulard et de la cloche. Cet entonnoir ale ou 6o centimètres de hauteur, et, lorsque la cloche abaissée vient fermer son ouverture inférieure, il reste entre ses parois et la cloche une rigole à section triangulaire d'une capacité assez considérable. La capacité de cette rigole es
calculée de façon qu'elle puisse contenir toute la charge de coke, et à plus forte raison toute celle de minerai. Pour faire le chargement, on dispose d'abord la charge de coke dans la rigole, au moyen de bacs, de brouette; ou de wagons à bascule ; on soulève la cloche, la charge tombe dalle
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gole à son tour la charge de minerais et castine que l'on introduit dans le fourneau en relevant encore une fois la cloche qui est de nouveau abaissée ensuite pour fermer le gueulard. On a l'habitude, une fois la charge faite, de placer toujours dans la rigole la moitié de la charge de castine, qui y reste jusqu'à ce que le moment de faire le chargement soit arrivé, et que l'on recouvre alors avec le coke.
Lorsque la cloche est soulevée, les matières placées dans
la rigole glissent sur la surface conique inclinée de l'en-
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tonnoir et tombent dans le fourneau. Les matières lourdes, comme les minerais, tombent surtout près des parois; les morceaux d'une certaine dimension seulement, qui peuvent rouler, vont jusqu'au centre de la cuve, tandis que les menues tombent contre les parois mêmes. Pour les cokes un effet analogue se produit; seulement, comme les morceaux sont plus gros et plus arrondis que ceux du minerai, la proportion de ceux qui roulent jusqu'au centre est plus considérable.
Un habile métallurgiste, M. J. Schiemelbusch, directeur général des hauts fourneaux et mines de Hochdahl, près .Dusseldorf, a effectué des expériences très-intéressantes sur ce mode de chargement. Il a monté dans la cour de son usine, sur un échafaud, une cuve de haut fourneau en briques à sec; il a installé au sommet- un appareil Langen en bois et a opéré des charges successives de cokes et de minerais. En extrayant les matières par le bas, tantôt régulièrement sur toute la section de la cuve, tantôt sur certains points seulement, il produisait des descentes régulières et des descentes obliques. Il a relevé, dans tous les cas imaginables, les profils des surfaces suivant lesquelles les nia-fières se disposent au gueulard, et il a reconnu que ces profils étaient ceux que nous donnons fig. I pour le coke et
pour les minerais. Dans les cas de descentes les plus irré-